ECLATEMENT PROBABLE CMP AVANT 2018 Cour Suprême prépare terrain
Les verdicts de la Cour suprême dans l’affaire des contentieux électoraux sèment le trouble au sein des partis politiques de la majorité présidentielle. A travers ses décisions favorables au RPM au détriment de certains partis membres de la CMP, la Cour suprême lance, donc, son rouleau compresseur entre les partis de la majorité présidentielle. Le Président IBK doit-il continuer à observer le silence en regardant un climat de méfiance, cet autre véritable syndrome de division s’installer sur l’échiquier politique national ?
Les décisions de la section administrative de la Cour Suprême de Bamako interpellent le Président de la République pour qu’il stoppe l’hémorragie. Il doit, en tant que Chef suprême de la Magistrature, ordonner à la section administrative en charge des contentieux électoraux de revenir sur ses verdicts jugés partiaux. Certains partis politiques membres de la majorité présidentielle voient le nombre de leurs conseillers réduire par l’annulation abusive des Bureaux de vote au profit du Rassemblement pour le Mali (RPM), parti au pouvoir.
De Tombouctou à Koulikoro en passant par presque toutes les autres Régions, le jugement rendu par la section administrative de la Cour Suprême alimente les débats. Pire, ce sont les partis qui soutiennent les actions du Chef de l’Etat qui sont menacés d’être demis de la mairie. Cet état de fait n’est pas de nature à sauver la CMP dans la perspective des joutes électorales de 2018.
Si le parti des abeilles crie le vol de sa victoire au détriment du RPM à Tombouctou, le CNID-FYT à Kalaban-Coro dont le leader Maire Issa Bocar Ballo ne compte pas baisser les armes. Et, il prévient. «Nous n’allons jamais accepter ce jugement rendu au bénéfice du RPM. Nous allons nous battre pour qu’on nous restitue nos voix exprimées dans les urnes annulées ».
Le journal AUJOURD’HUI, dans sa parution du vendredi dernier, précise que le Rapport de Tombouctou présenté par le Rapporteur a bel et bien relevé des irrégularités dans les centres de vote de Bellafarandi, Sankoré, Saraïkaïna et Amanboungou. «En audience, les trois Juges ont tous demandé l’annulation du scrutin dans ces quatre Bureaux de vote et les débats ont pris fin avec cette position. La nouvelle configuration plaçait la liste ADEMA-URD en première position avec 14 Conseillers, suivie du RPM/UM-RDA 12 conseillers et CODEM 3».
Et aussitôt les débats clos, poursuit notre confrère, les partis en contentieux se sont félicités croyant que la justice a été rétablie et que la vérité allait se conformer à la volonté des électeurs.
Bizarrement, lors du délibéré, c’est le contraire que la Cour Suprême a fait valoir en déclarant la liste RPM-UM-RDA gagnante des élections du 20 novembre contre toute attente.
Aussi, dans la Commune rurale de Kalaban-Coro, la Cour Suprême a annulé au profit du RPM deux centres de vote (12 Bureaux au total) à Guana et Sabalibougou-Est, réputé être le fief du Maire gagnant Issa Bocar Ballo où ce dernier est sorti avec plus de 466 voix contre 75 voix pour le RPM.
Cette manière de rendre justice irrite les états-majors des partis politiques membres de la majorité présidentielle. Ce qui risque de pousser certains partis à claquer la porte. «Si le Président de la République ne travaille pas pour la cohésion de la CMP et le respect des voix exprimées dans les urnes, nous allons prendre nos distances », a lancé un leader politique membre de la CMP ayant requis l’anonymat.
Les preuves des gagnants des élections du 20 novembre sont claires. C’est pourquoi, pour la bonne réussite des élections présidentielles en 2018, ils lancent tous un cri de cœur au Président de la République pour le respect des voix exprimées dans les urnes.
ECLATEMENT PROBABLE CMP AVANT 2018 Cour Suprême prépare terrain
- MORBA
Source: Le Soft