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Me Kadidia Sangaré, présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme : « Les victimes de la crise de 2012 attendent toujours que justice leur soit rendue »

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Me Kadidia Sangaré, présidente Commission Nationale  Droits  l’Homme  victimes crise  2012 attendent toujours  justice  rendue 

Selon Me Kadidia Sangaré, la présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme(CNDH), le Mali est aujourd’hui confronté à des défis majeurs qui affectent négativement l’effectivité des droits de l’homme. Malgré des efforts remarquables sur le plan normatif et même institutionnel, estime-t-elle, la vindicte populaire et la justice privée se sont érigés en norme. « Nous assistons impuissamment à la recrudescence des conflits inter et intra-communautaire, des attaques terroristes etc. », explique la présidente de CNDH. En outre, de l’avis de Me Kadidia Sangaré, « les victimes de la crise de 2012 attendent toujours que justice leur soit rendue ».

« Les enjeux et les défis de la promotion et de la protection des droits de l’homme au Mali dans un contexte de fragilité », est le thème de l’atelier de réflexion qui a réuni hier mardi 25 avril 2017, une cinquantaine de défenseurs de droits de l’homme au Centre Djoliba de Bamako. Seconde phase du projet d’appui à la promotion des droits de l’homme, la justice et la réconciliation au Mali, l’atelier est organisé par l’Observatoire des Droits Humains et de la Paix(ODHP) et financé par Diakonia. C’était en présence des membres et des partenaires de  l’Observatoire : Me Kadidia Sangaré, présidente de la Commission Nationale des Droits de l’homme(CNDH), Dr Abdoulaye Sall, le président de CRI 2002, Amadou Bocar Tékété, Dr Badié Hima, le Directeur Résident du NDI au Mali, Amadou Bocar Tegueté, le président social Alert Mali, Mahamane Agaly Maiga, le président d’honneur de l’ODHP…

Dans son discours, le Professeur Abdrahamane Bengaly, président de l’Observatoire des Droits Humains et de la Paix(ODHP) a énuméré les différentes violations des droits humains au Mali qui ont poussé les défenseurs des droits de l’Homme à tenir le présent atelier afin d’assumer convenablement leurs responsabilités individuelles et collectives. Il a mis l’accent sur les violations constatées par le secrétaire général des Nations Unies dans son dernier rapport sur le Mali : « la situation des droits de l’homme est demeurée très préoccupante à cause des violations graves des droits de l’homme sous des formes diverses :  exécutions sommaires, disparitions forcées, mauvais traitements, attaques délibérées contre le personnel de maintien de paix, recrutement et utilisation d’enfants par les groupes armés, détentions illégales. »

Dans les régions de Mopti et de Ségou, selon le président de l’Observatoire des Droits Humains et de la Paix, les éléments armés extrémistes ont continué à intimider les populations occasionnant plusieurs assassinats d’élus et de chefs locaux ainsi que des membres des forces de l’ordre. Par ailleurs, ajoute-t-il, on note la détérioration de la situation humanitaire avec des populations continuant à rencontrer des difficultés pour accéder aux vivres, à l’eau, aux soins de santé et à l’éducation.

Pour sa part, Me Kadidia Sangaré, la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) l’atelier intervient à un moment où notre pays se trouve confronté à des défis majeurs qui « affectent négativement l’effectivité des droits de l’homme ». « Malgré des efforts remarquables sur le plan normatif et même institutionnel la vindicte populaire et la justice privée se sont érigés en norme. Nous assistons impuissamment à la recrudescence des conflits inter et intra-communautaire, des attaques terroristes etc.», explique la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme. Selon Me Kadidia Sangaré, «  les défis de la lutte contre l’impunité persistent et les victimes de la crise de 2012 attendent toujours que justice leur soit rendue ».

Madiassa Kaba Diakité

Me Kadidia Sangaré, présidente Commission Nationale  Droits  l’Homme  victimes crise  2012 attendent toujours  justice  rendue 

 

Source: Le Républicain

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