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LES 1180 LOGEMENTS SOCIAUX DE TABACORO: Les pauvres expulsés, les riches oubliés !

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les logements sociaux de tabacoro

 

 

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La politique de deux poids, deux mesures quand tu nous tiens : L’Etat expulse les pauvres et oublie les riches. Pourquoi ?

 

La chasse aux pauvres Habitants des 1180 logements sociaux de Tabacoro a commencé, le jeudi 20 avril dernier, par les autorités compétentes. Si certains se réjouissent, il faut reconnaitre que la politique de deux poids,  deux mesures est passée par là.

 

Et, pour preuve, les riches bénéficiaires qui ont attribué à leurs enfants et maîtresses des villas entières sont quasiment oubliés par l’opération de régularisation.

 

La politique de logements sociaux a été  initiée depuis au temps de l’ancien Président Alpha Oumar Konaré. Cette politique est rentrée dans sa phase décisive sous Amadou Toumani Touré, ancien Président de la République du Mali. L’Etat et ses partenaires investissent des milliards de francs CFA pour donner un toit aux citoyens issus des classes sociales moyennes.

 

En réalité, après la construction des logements sociaux, la distribution se fait sur fond de corruption sans précédent. Seuls les proches, amis et parents ou proches du prince du jour en bénéficient. Cela, au grand dam des personnes méritantes et en mesure d’honorer leurs engagements.

 

Alors que les bénéficiaires doivent tous être en règle pour permettre de construire progressivement d’autres logements au bénéfice de toutes les couches sociales et à l’échelle nationale.

 

En faisant fi à ces critères, c’est la distribution de la plus mauvaise des manières à laquelle assiste le citoyen lambda.  Le prétexte tout trouvé pour les jeter dehors est de les faire passer pour des mauvais payeurs.

 

Or, force est de reconnaître que parmi ces mauvais payeurs, il y a de nombreux parents ou proches des riches mais qui n’ont pas été inquiétés.

 

En fait, tout part de la mauvaise répartition qui ne tenait pas rigoureusement en compte des critères d’éligibilité et d’attribution de ces logements sociaux. Les riches ont toujours eu à intervenir pour en offrir à leurs enfants et maîtresses sans se soucier de leurs capacités de paiement des locations dont les modalités sont pourtant bien définies sur papier. Donc, c’est une injustice qu’il faudra corriger.

 

L’Office Malien de l’Habitat  (OMH), la cheville ouvrière de la gestion de ces logements, est interpelé afin que soit  corrigée cette injustice.

 

Les explications fournies par le Chef du département ‘‘Administration et logements’’, Salif Kodio, ne tiennent pas debout. A ses dires, l’opération d’expulsion est faite après des voies de recours épuisées ; notamment, «l’envoi de notification adressée aux personnes concernées pour un délai de 3 mois suivi d’une correspondance appelée la lettre de relance ; après  par voie d’Huissier de justice. Mais ce fut  sans réactions des bénéficiaires. D’où la mise en application».

 

Mais pour éviter cette mesure frisant d’une politique de deux poids deux mesures, il fallait simplement que la distribution s’effectue dans la règle de l’art. Si les critères d’attribution avaient été rigoureusement respectés, on ne serait pas arrivé là. Alors halte à la distribution par copinage ou par liens de parenté. Ce, en accordant priorité aux vrais méritants, capables d’honorer leurs engagements en la matière. C’est le rôle que le pouvoir doit jouer.

 

Interrogé sur la question, un Responsable réagit en ces termes: «les logements sociaux sont devenus une affaire de business pour tirer des profits. Et la preuve en est que la plupart des cas impayés sont des sous-locations ; c’est- à-dire les propriétaires signent le contrat de location avec l’Office Malien de l’Habitat pour y habiter. Encore, ils signent un autre type de contrat avec des tierces personnes appelées Sous-locataires».

 

Pour permettre à la politique du programme de logements sociaux  d’atteindre ses objectifs, il y a lieu de mettre de l’ordre dans la famille. C’est sur ce terrain-là, l’OMH est interpelé.

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O.MORBA

Source: Soft

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