G5 Sahel Plaidoyer accélération force multinationale sécurisation Liptako Gourma
Le président Nigérien a de nouveau exhorté ce vendredi ses compatriotes à “la mobilisation” pour faire face aux menaces terroristes dans les zones frontalières du Mali et du Nigeria. Le président Mahamadou Issoufou à Niamey devant plus de 200 maires du pays, a déclaré face à cette situation ” le gouvernement a besoin de la mobilisation optimale de tous ses acteurs’’.
Le président a exhorté à “la mobilisation de la population pour faire face à ces menaces” terroristes. En mars, Niamey a décrété l’état d’urgence dans plusieurs départements de Tillabéri et Tahoua devenus très instables en raison d’attaques meurtrières visant régulièrement des positions de l’armée et des camps de réfugiés, attribuées à des groupes jihadistes maliens liés notamment au Mujao.
D’après une source militaire, la situation sécuritaire “s’est particulièrement dégradée” dans le Liptako Gourma, territoire à cheval entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Jeudi, le chef de l’armée du Niger, le général Seïni Garba, s’est entretenu avec plusieurs de ses homologues régionaux – notamment du Mali, du Burkina et de la Mauritanie lors d’une réunion à Niamey.
À l’ouverture de cette réunion, le général Garba a plaidé pour une accélération de “la mise en place de la Force multinationale dédiée à la sécurisation du Liptako Gourna”, qui avait été promise en janvier par les présidents du Niger, du Mali et du Burkina. Selon lui “la sécurité ne cesse de se dégrader” dans cette zone “où on dénombre plus de victimes parmi les forces de défense et de sécurité”.
Au même moment, au Mali, la commission de Désarmement Démobilisation, et Réinsertion (DDR) vient de procéder à l’identification des sites de cantonnement à Tenenkou au centre du pays. La nouvelle a été accueillie avec joie dans cette zone où la prolifération des armes légères a pris des proportions inquiétantes. Selon le préfet de Tenenkou, la mise en place d’une base de cantonnement dans le cercle, ne peut que favoriser le retour de la sécurité et de la paix.
Makan Doumbia, préfet du Cercle de Tenenkou:
«Toute la population accueille l’événement avec satisfaction. Par ce que, vous savez depuis la crise de 2012, jusqu’à nos jours, cette partie du pays est perturbée par des activités qui entravent pratiquement la vie socio-économique dans sa globalité. Quand les combattants vont être cantonnés, démobilisés et désarmés, je pense que la situation va être plus stable et plus profitable.
Le vendredi, c’était seulement l’identification du site d’implantation de la base du DDR. On a fait cette opération d’identification, et les travaux vont commencer dans 9 jours. Ainsi, la démobilisation des combattants va commencer, leur cantonnement et leur désarmement et je pense qu’avec ça, la prolifération des armes aussi va trouver son compte. Il suffit aux gens de venir déposer leurs armes et se mettre à la disposition du programme »
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