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Les États-Unis, médiateurs dans le conflit israélo-palestinien

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 États-Unis médiateurs conflit israélo-palestinien

Les États-Unis, où le président palestinien Mahmoud Abbas est en visite mercredi, ont joué, au moins depuis 1991, un rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien, tout en restant le principal soutien d’Israël.

Appui indéfectible à Israël

Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame la création de l’État d’Israël aussitôt après la fin du mandat britannique sur la Palestine. L’administration du président américain Harry Truman reconnaît aussitôt le nouvel État.

Mais les administrations Truman et Eisenhower prennent conscience qu’un rapprochement excessif avec Israël compromettrait notamment les relations des Etats-Unis avec le monde arabe.

Washington désapprouve ainsi la campagne du Sinaï contre l’Égypte en 1956, lancée par Israël en coordination avec la France et la Grande-Bretagne.

Au moment de la Guerre froide, la relation israélo-américaine prend une nouvelle tournure et devient très solide à partir des années 1960.

Lors de la guerre de juin 1967, Israël occupe le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan. Le conflit va constituer un tournant pour les Etats-Unis, qui deviennent le principal soutien d’Israël.

En octobre 1967, le président américain Lyndon Johnson décide de commencer à livrer massivement des armes à Israël.

Dialogue avec l’OLP

Le 14 décembre 1988, le dirigeant palestinien Yasser Arafat accepte les trois conditions mises par le président Ronald Reagan à un dialogue: reconnaissance du droit d’Israël à l’existence, acceptation de la résolution 242 du Conseil de sécurité de 1967, et renoncement au terrorisme.

Le 16 décembre, premier contact officiel: une délégation palestinienne rencontre à Tunis l’ambassadeur américain, désigné pour être l’interlocuteur de l’OLP.

George Bush, qui prend ses fonctions début 1989, établit avec l’aide de son secrétaire d’État James Baker, des canaux de communication directs entre Israël et les pays arabes, processus qui aboutira à la première conférence internationale sur le Proche-Orient, en 1991, à Madrid.

Unique médiateur

En septembre 1993, après six mois de négociations secrètes à Oslo, Bill Clinton orchestre, à la Maison Blanche, la poignée de main historique entre l’Israélien Yitzhak Rabin et le Palestinien Yasser Arafat. Ceux-ci signent une “Déclaration de principes” sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans.

En 2000, M. Clinton fait porter à Yasser Arafat l’essentiel de la responsabilité de l’échec des négociations de paix de Camp David du 11 au 25 juillet.

Clinton, avec huit sommets israélo-palestiniens à son actif, propose fin 2000 un plan de paix qui servira de base à des discussions à Taba (Égypte). Ces négociations, sans la participation directe de la nouvelle administration Bush, ne déboucheront sur aucun accord.

En 2002, George W. Bush évoque la solution de deux États, vivant en paix côte à côte, mais sans Yasser Arafat.

Obama: tensions mais aide à Israël

Dès leur accession au pouvoir en 2009, les relations entre le président américain Barack Obama et Premier ministre d’Israël Benjamin Netanyahu, de droite, sont sous haute tension.

En mai 2011, Barack Obama se prononce en faveur d’un État palestinien sur la base des frontières de 1967. M. Netanyahu écarte tout “retrait aux lignes de 1967”.

En 2013-2014, les derniers efforts américains menés par le secrétaire d’État John Kerry pour relancer le processus de paix échouent.

Mais en septembre 2016, les Etats-Unis octroient 38 milliards de dollars d’aide militaire à Israël sur dix ans, une enveloppe record.

Deux mois plus tard, les Etats-Unis, frustrés par des années d’efforts diplomatiques infructueux, permettent l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution réclamant l’arrêt de la colonisation israélienne, en refusant pour la première fois depuis 1979 d’imposer leur veto.

Trump: la rupture

Le 15 février 2017, le nouveau président américain Donald Trump reçoit Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, louant les liens “indestructibles” entre les Etats-Unis et Israël.

Il estime que “la solution à deux Etats” pour régler le conflit israélo-palestinien n’est pas la seule voie possible pour la paix, marquant une rupture dans la politique américaine au Proche-Orient.

Le 1er mai, le Hamas palestinien accepte pour la première fois un État palestinien limité aux frontières de 1967, à 48 heures de la première rencontre entre Donald Trump et son homologue palestinien Mahmoud Abbas, en conflit ouvert avec le mouvement islamiste.

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(©AFP / 03 mai 2017 17h45)

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