Envoûté titre de PPG ministre Commerce oublie priorités
Supposé être à cheval entre le ministère du Commerce et les responsabilités de porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté dit Empé fait l’impasse sur ses priorités. L’augmentation des denrées de première nécessité l’illustre parfaitement.
A quelques semaines du début du mois béni de ramadan, le ministre du commerce semble préoccupé plus par ses nouvelles fonctions de porte-parole du gouvernement. Visiblement, le nouveau porte-parole adore bien cette mission qui consiste à rencontrer les journalistes et paraître au quotidien à la télévision publique.
En tout cas, dans le milieu du commerce où Empé est très mal apprécié, le manque de concertations autour des questions liées à l’approvisionnement du pays et à la bonne fixation des prix de denrées de première nécessité fait polémique.
Traditionnellement, à la veille du mois de ramadan, de commun accord avec les acteurs du secteur des positions sont arrêtées, cette année rien de concret pour soulager la souffrance des paisibles citoyens. Des prix flambent Pour comprendre la situation et le manque d’anticipation de l’Etat notamment du ministère du Commerce, nous avons sillonné certains marchés de la capitale.
Le constat qui se dégage est amer et démontre à souhait le peu d’intérêt que le chef du département du Commerce accorde à la stabilité du prix des denrées de première nécessité pendant le ramadan. A titre illustratif : le sac du riz passe de 21 000 F CFA à 22 000 F CFA tandis que le prix de la viande monte : le kilo est à 2200 F CFA pour la viande avec os et 2600 F CFA pour celle sans os.
Le sac de sucre est vendu à 27 000 F CFA. De fortes augmentations sont visibles également sur le prix de légumes. Idem pour le coût de lait et de l’huile qui a pris l’ascenseur.
Dans ce contexte difficile, le ministre du Commerce, au lieu de travailler à gérer cette nouvelle crise, préfère se la coule douce dans son rôle de propagandiste, pardon, porte-parole du gouvernement.
Abdel Karim Konaté dit Empé qui a du mal à créer un climat de confiance avec les commerçants, importateurs et autres, pourrait-il trouver les ressources nécessaires pour éviter aux ménages une nouvelle flambée en cette période de crise et de rareté de l’argent. En tout état de cause, l’ensemble des produits de consommation connait des augmentations intenables et le ministre ne semble aucunement ébranlé par cette situation.
Abdoul Latif
Source: La Lettre du Mali
