Pendant Armée enterre morts IBK dans airs
Les Dieux de la stabilité, ont, semble-t-il, quitté le pays de Soundiata. Ni les 900 milliards FCFA injectés depuis quatre années dans l’équipement des forces de défense, ni le 2.200 milliards FCFA constituant le budget annuel d’Etat ne semblent faire effet au sein des forces armées régulières. Qui, chaque jour, subissent une défaite avec à la clé, des morts, des blessés graves et des disparus…
La crise de 2012 au Mali semble prendre une dimension suicidaire, au grand dam d’une solution qui ne voit toujours pas le jour.
Elu au pari de sauver le Mali de l’emprise de la violence qui le guettait, Ibrahim Boubacar Keïta ne sait plus par où donner la tête.
Son quotidien est depuis, rythmé par les voyages interminables et sans moisson qu’il effectue. Ses opposants qui eux, ont longtemps décrié le système, voient le pays comme un ballon crevé.
Somme toute, au Mali tous les tableaux sont au rouge sang.
Si depuis 2014, un an après l’élection d’IBK, son fils Karim s’est offert le très sensible poste du Président de la Commission Défense au parlement, pour aider l’outil de défense à regagner confiance, sur le terrain c’est le chaos total.
Malgré la publicité qui a entouré des supposées opérations d’acquisition des matériels de guerre, de 2013 à nos jours, l’Etat du Mali n’est parvenu à présenter aucun avion de chasse, ou du moins, un simple hélicoptère. Alors que dans le nord et le centre, les djihadistes et des trafiquants de drogue tendent quotidiennement des guets-apens aux militaires en patrouilles.
La spirale continue
Mardi dernier, c’est-à-dire quelques semaines après des attaques meurtrières dans le centre, neuf soldats de l’Armée régulière dans un convoi d’approvisionnement, sont pris à partie.
Deux jours après, ce jeudi 04 avril 2017 encore, pendant que l’Armée enterre ses hommes tombés entre Diabaly et Nampala, un véhicule de l’Armée saute sur une mine près de Boni, dans la région de Mopti.
A Koulouba, tôt ce jeudi censé être dans le deuil, c’est comme si rien ne s’est passé d’important. Le protocole et les employés des lieux sont plutôt préoccupés par le voyage d’IBK sur Azerbaïdjan.
A quelques 180 kilomètres de Bamako, l’Etat-major tient à Ségou les obsèques des neufs soldats tués le mardi. IBK lui, est absent. Il s’est envolé, selon des sources officielles, sur Azerbaïdjan où il prendra part au 4 ième Forum Mondial sur le dialogue interculturel à Bakou (Capitale de l’Azerbaïdjan) du 5 au 6 mai 2017.
Entretemps, le Mali attend Dieu.
Madick Niang pour malizine
Pendant Armée enterre morts IBK dans airs
