La cérémonie d’ouverture de la session était placée sous le patronage de Mamadou Satigui DIAKITE, président du Haut conseil des collectivités, en présence de plusieurs membres du gouvernement, notamment le ministre du Travail et de la Fonction publique, chargé des relations avec les institutions, Mme DIARRA Raky TALLA, représentant le Premier ministre ; des présidents des institutions de la République ou de leurs représentants, des membres des corps diplomatiques accrédités dans notre pays, etc.
Dans son adresse à l’auguste assemblée, le président du HCC a fait un tour d’horizon des questions nationales qui ont fortement marqué récemment notre pays.
Aussi, a-t-il rappelé, les grèves et revendications catégorielles qui ont secoué le pays. En effet, le président du HCC s’est interrogé sur la situation de l’école malienne qui au lieu d’avancer, stagne, voire recule.
Sur le plan de la santé, M DIAKITE dit éprouver avec tristesse et douleur, l’absence de soins sanitaires offert aux patients pendant la très longue grève illimitée des agents de santé. Le président du HCC s’est empressé d’exprimer sa satisfaction quant au dénouement heureux de ladite grève dans le secteur de la santé.
«Ce succès augure un renforcement du dialogue social responsable», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le président du HCC a profité de l’occasion pour saluer la signature du protocole d’accord entre la FEMAFOOT et le Collectif des Ligues et Clubs majorités (CLCM).
Selon le président du HCC, le Mali pays a, visiblement, besoin aujourd’hui, plus que jamais, «d’une convergence de bonne volonté, d’un esprit constructif, anticipatif et partagé par tous, d’une grande tolérance et d’une objectivité d’analyse de la situation dans un climat serein».
A son avis, ce défi interpelle l’ensemble des forces vives de la nation, notamment les partis politiques et la société civile.
Dans la même dynamique, a-t-il souligné, la présente session se tient à un moment où la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation connait une réelle avancée, concrétisée par l’installation des autorités intérimaires dans toutes les cinq régions du nord ; du MOC (Mécanisme opérationnel de coordination) ainsi que le démarrage effectif des patrouilles mixtes.
En dépit de ces avancées, note M DIAKITE, la question du pays reste préoccupante. Les attaques assassines, lâches et barbares perpétrées, çà et là, par les ennemis de la quiétude ne doivent point nous faire dévier de notre chemin, celui de la paix, condition sine qua non de tout développement.
Au passage, le président du HCC a salué la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires nationales et étrangères de ces exactions barbares.
Dans un autre registre, le président du HCC s’est félicité du succès éclatant remporté par l’organisation du Sommet Afrique-France que notre pays a abrité.
«La réussite du Sommet a prouvé aux yeux du monde, si besoin en était, que notre pays est désormais débout et prêt à jouer sa partition dans le concert des nations», s’est réjoui le président du HCC. Et d’ajouter : « Ce retour de notre pays sur la scène internationale s’est traduit également par la confiance de plus en plus retrouvée des partenaires techniques et financiers, dont le FMI qui vient d’octroyer 10 millions de dollars à notre pays».
Le Haut conseil des collectivités, l’une des institutions du Mali, depuis sa création le 5 avril 2002 à nos jours, s’est doté de capacités et de compétences qui ont fait de lui un acteur incontournable de la décentralisation.
Ainsi, ces compétences contribuent à l’amélioration des conditions d’exercice de la libre administration des collectivités territoriales ; à la création d’un environnement propice au développement local et régional ; de la qualité de la vie des citoyens.
Fidèle à sa mission constitutionnelle de donner son avis motivé sur toute politique de développement local et régional, le HCC, faut-il souligner, a fortement contribué aux opérations de mise en place des autorités intérimaires.
Dans le cadre de la préservation et de l’amélioration du cadre vie des populations, le HCC a annoncé l’élaboration d’un projet de Charte de l’environnement pour le Mali.
L’adoption de cette Charte permettra de lutter efficacement contre la désertification et le dérèglement climatique qui menacent dangereusement toute l’humanité.
En conclusion, le président du HCC, Mamadou Sitigui DIAKITE, a vivement invité le gouvernement à persévérer dans le combat en vue d’assurer le mieux-être aux Maliens.
Par Abdoulaye OUATTARA
