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Edito : Accord d’Alger An II, les dividendes de paix en deçà des attentes !

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Edito Accord d’Alger An II dividendes  paix  deçà  attentes 

15 Mai 2015- 15 mai 2017. Il y a deux ans, jour pour jour, le Mali et les groupes armés du nord signaient un accord pour la paix et la réconciliation nationale dénommée Accord de paix et de réconciliation d’Alger’’. La mise en œuvre de cet accord traine à cause d’un manque criard de vision du président de la République. Pis, un Chef de l’Etat qui démontre au vu et au su de tout le monde qu’il n’a aucun plan pour régler la crise du nord. Le constat est acerbe. Deux ans après, les acquis, en termes de dividendes de paix, semblent en deçà des attentes. Même si  l’accord semble amener les groupes séparatistes et indépendantistes dans les girons de l’État, mais force est de reconnaitre que plusieurs localités échappent encore au contrôle de l’État. Si une partie de Gao, Tombouctou, Ménaka et Taoudéni échappe au contrôle de l’Etat malien, c’est toute la région de Kidal, qui se trouve sous le commandement de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (Cma) et du Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés(Gatia).

A cause d’un manque de vision et de plan de sortie de crise de l’Etat malien, la mise en œuvre de l’Accord d’Alger qui, devrait amener la paix et la stabilité au Mali, traine. Et à cause de cette lenteur, la situation sécuritaire du nord se dégrade du jour au jour. Pour preuve, ce sont plus de 500 personnes qui ont été tuées au Mali pendant les douze derniers mois. Sur les 400 victimes de la crise, plus de 200 ont perdu la vie après la signature de l’Accord à cause de la nonchalante de sa mise en œuvre. L’instabilité s’est propagée. Elle confine à l’anarchie  dans certaines zones. Les témoignages concordent: à 10 kms de Tombouctou, il n’y a plus d’État, au-delà d’Almoustarat, il n’y a plus de Mali. Les routes ne sont plus sûres dans plusieurs régions. Dans le centre du pays, la multiplication des actions terroristes ou de banditisme donnent le frisson. Le processus de paix est enlisé, faute de vision et du fait de l’immobilisme des gouvernants actuels. L’amateurisme, les tâtonnements et les  improvisations ont fini par exaspérer  les signataires maliens et étrangers de l’Accord. La faiblesse de l’État, l’absence de stratégie et  la recrudescence des activités des groupes jihadistes font peser de sérieuses menaces sur le Mali.

En deux ans après la signature de cet accord d’Alger qui avait nourri d’espoir de paix et de stabilité pour de nombreux maliens, le Mali donne l’impression d’un pays, à cause d’un manque de vision du Chef de l’Etat IBK, qui a baissé les bras. Les Maliens, surtout ceux du nord, avaient nourri beaucoup d’espoir après la signature de cet accord qu’ils allaient afin avoir la paix et la stabilité sur les terres qui leur ont vu naitre, mais malheureusement deux ans après la situation n’a pas changé d’un iota. C’est toujours la terreur et la désolation dans la partie septentrionale du pays.

Du constat général, deux ans après la signature de l’Accord de paix et de réconciliation d’Alger sa mise en œuvre traine à cause d’un manque de vision du président de la République IBK qui a été une grande déception pour le Mali. A cause de sa gestion catastrophique du pays, le leadership est plongé dans un grave immobilisme. Il n’y a pas d’enthousiasme à relever les défis. Le pays s’enfonce dans la crise. Et ce, malgré la signature de l’Accord de paix dont la mise en œuvre traine.

Aliou Touré

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Source: Le Démocrate

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