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Revue de presse Afrique: Mali, la terreur à l’école

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Revue de presse Afrique: Mali, la terreur à l’école
Revue  presse Afrique Mali terreur l’école

Information que vous révèle RFI ce matin et sur laquelle plusieurs sites d’actualité reviennent également : de présumés jihadistes ont attaqués une école primaire mercredi dans la région de Mopti au centre du Mali. Une école où l’enseignement est dispensé en français.

« En croisade contre l’éducation occidentale, ces supposés jihadistes ont tout brulé sur leur passage », plusieurs salles de classe ont été saccagées et incendiées rapporte le site africapostnews.com qui précise que des coups de feu ont aussi été tirés en l’air. Les assaillants « armés jusqu’aux dents » comme l’écrit dans son article Africtelegraph.com étant « décidés coûte que coûte à semer la panique au sein des populations ».

Une première à souligner. Jamais encore une école où le français est la langue d’enseignement n’avait été ainsi attaquée. Néanmoins il ne s’agit que d’un malheur de plus et « le calvaire continue » selon la presse. « Un énième incident qui relance l’épineux débat de la sécurité au Mali » estime de son côté le papier d’Africapostnews car « depuis plusieurs années déjà, si le pays est la cible des combattants islamiques et de nombreux groupes armés », la « psychose s’est installée dans l’esprit des maliens […] Certains craignent que les enseignants mais aussi les parents d’élèves ne prennent peur. Ce qui entraînerait alors la désertion progressive des écoles. »

Et cet article d’Africapostnews de conclure par ces mots : « Une fois de plus, l’État malien est appelé à intervenir. Notamment pour éradiquer les menaces djihadistes dans la région, mais également pour rassurer les populations ». Pour l’heure, la gendarmerie de Mopti, chef-lieu de la où se sont déroulés les faits, a simplement annoncé un « renfort d’hommes » dans la zone.

Au Burkina Faso voisin, sale temps pour les droits humains

C’est à lire sur le site Wakat Séra. L’Observatoire de la Démocratie et des Droits de l’Homme au Burkina Faso a rendu public hier son rapport semestriel sur la situation des droits de l’homme dans le pays. Rien de très encourageant.

Le document de 19 pages qui couvre la période de novembre 2016 à avril 2017 constate « une régression en matière de respect et de protection des droits de l’homme ».

Le rapport établissant notamment des cas de violations dans les domaines de la liberté d’expression avec la garde à vue du cyber-activiste Naïm Touré pour divulgation de secret militaire, ou la tentative d’agression physique du journaliste Ali Compaoré. Violation aussi dans le domaine foncier. L’Observatoire en veut pour preuve l’expropriation des terres aux autochtones dans le quartier Yagma de Ouagadougou. Et puis, côté torture et mauvais traitements, là, non plus ça ne s’arrange pas, puisque le rapport note également une recrudescence en la matière au cours des vingt derniers mois.

Le cas Adja Divine divise

Artiste musicienne burkinabè, Adja Divine fait encore les gros titres de la presse ce matin. Bon nombre de journaux et sites d’information reviennent sur son agression survenue en début de semaine.

Le visage tuméfié, à moitié caché par de gros pansements blancs comme le montre la photo en Une du site l’Observateur, elle porte encore les traces de ce qu’elle appelle « la barbarie humaine ».

Rattrapée par la police après son refus d’obtempérer pour un contrôle de routine, une foule en furie s’est acharnée sur elle malgré la présence des deux policiers, l’accusant de vol d’enfants.

Depuis les faits, peut-on lire sur l’Observateur, « les versions divergent ». Mais les conséquences sont là : Adja Divine a été molestée, défigurée, dénudée et présentée à la face du monde via les réseaux sociaux pour des faits non avérés. Et « ce n’est pas parce que c’est une artiste qu’il faut s’indigner » écrit le site burkinabe lefaso.net.

« L’incivisme, est-il ainsi écrit, a atteint des proportions inquiétantes et les innocents courent le risque d’être lynchés dans la rue. Le cas Adja Divine est un exemple patent ».

« Où va le Burkina ? Devons-nous maintenant porter des armes pour nous protéger ? » se demande l’association burkinabè des femmes artistes et musiciennes qui a décidé de passer de la parole aux actes. Une marche silencieuse de condamnation est prévue demain samedi à Ouagadougou.

Par RFI 

 

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