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«La faramineuse enveloppe financière allouée à la réalisation des cinq projets de routes et un pont à l’intérieur du pays est cousu de détournement de fonds du contribuable jamais vécu», selon le président du PARENA, Tiébilé Dramé.
Selon Tiébilé Dramé, le montant destiné est colossal. Jadis, un kilomètre de route goudronné était facturé à 250 millions de francs CFA tandis qu’avec ces projets en cours, il s’élève à 495 millions de francs CFA par kilomètre.
C’est à la faveur d’une conférence de presse, animée le samedi 10 juin dernier, par le leader du parti de Bélier Blanc, Tiébilé Dramé, à la Maison de la presse de Bamako, pour demander le retrait pur et simple du projet de la nouvelle constitution votée par les Députés et soumis au referendum du 9 juillet prochain que des révélations de corruption et de surfacturation ont été faites par le conférencier sur les cinq projets de construction de routes et un pont dont les travaux sont lancés par le Président IBK et son Premier Ministre Abdoulaye Idrissa Maïga.
Il s’agit de la réalisation du deuxième pont de Kayes, de la route Bankoni-Nonsombougou, de la route Kangaba-Frontière guinéenne, de la route Kayes-Sadiola, de la route Yanfolila-Kalana et de la route Baraoueli-Tamani. Ce montant alloué pour ces travaux sur fonds public s’élève à plus de 200 milliards de francs CFA.
Pour le conférencier, ces montants sont beaucoup plus élevés que les enveloppes inscrites au Budget d’Etat 2017 dans le cadre de réalisation des infrastructures routières.
Suivant les explications du Président du PARENA, il ressort que pour le pont de Kayes c’est 48 milliards francs CFA au lieu des 55,5 milliards conclus avec les entreprises ; la route Bankoni-Nonsombougou, c’est une enveloppe de 17 milliards au lieu de 27,7 concédés à l’entreprise ; la route Kangaba-Frontière guinéenne, c’est 13,5 milliards et non 19,5 milliards négociés avec l’entreprise ; la route Yanfolila-Kalana, il note 13 milliards d’inscription budgétaire contre 18,8 convenus avec l’entreprise et la route Baraoueli-Tamani, il y a 5 milliards inscrits au Budget contre 7,2 conclus avec l’entreprise chargée des travaux. «Les dépassements se passent environ 29,5 milliards», précise Tiébilé Dramé.
Selon le conférencier, les spécialistes en la matière conviennent qu’il y a vraiment de surfacturation et pas des moindres. Selon eux, le coût maximal du kilomètre de bitume au Mali se saurait excéder 250 millions de francs CFA. Cela, quelle que soient la qualité et l’épaisseur du goudron. Or, le kilomètre de goudron pour la seule route qui va relier le quartier de Bankoni au village de Nonsombougou coûtera au contribuable malien plus de 495 millions de francs Km.
La passation des marchés des PPP s’est faite sur fond d’entente entre les donneurs d’ordre et les bénéficiaires pour alimenter une caisse noire destinée à financer les prochaines campagnes électorales. Aussi, selon des sources spécialisées informent que les entreprises bénéficiaires du marché auraient financé une vingtaine de billet pour le pèlerinage au Rassemblement pour le Mali(RPM).
Pour le Président du PARENA, les projets routiers financés par les partenaires techniques et financiers du Mali et soumis à une passation de marché régulière coûtent moins chers. Par exemple, la route Zantiebougou-Kolondièba (frontière ivoirienne), lancé en novembre 2016, coûtera 70 milliards pour 145 km de routes et voies bitumées, 100 km de pistes rurales, un poste de contrôle avec scanner, l’installation des pèses-essieu, la réalisation ou réhabilitation d’écoles et centres de santé, aux abords du corridor et la construction d’un marché à bétail à la frontière Mali/Côte-d’Ivoire.
«Cette comparaison démontre largement qu’il y a bel et bien l’évaporation financière et des excès quand on sait que le kilomètre de bitume, même en enrobée, ne peut dépasser 250 millions de francs CFA au Mali », a conclu le conférencier Tiébilé Dramé.
O.M
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Source: Le Soft
