Au Mali, une nouvelle attaque meurtrière contre les forces armées maliennes a eu lieu, ce samedi 17 juin, à l’aube, dans le nord du pays. Le camp militaire de la localité de Bintagoungou, dans le cercle de Goundam, à 80 km à l’ouest de Tombouctou a été attaqué par des terroristes présumés.
C’est vers 5h00 du matin que le camp militaire de Bintagoungou a été attaqué et, durant un temps, investi par des hommes armés qui ont causé de lourds dégâts humains et matériels.
« Cinq soldats ont été tués et huit autres blessés, tandis que neuf véhicules ont été perdus », indique l’armée malienne dans un communiqué.
Selon une source au ministère de la Défense, le bilan humain pourrait s’alourdir, car d’autres soldats sont actuellement portés disparus. On ignore s’ils ont été tués, pris en otage ou s’ils ont pu se mettre à l’abri.
« Ils seraient au moins quatre à manquer à l’appel », précise de son côté une source sécuritaire dans la région.
Le déroulé de l’attaque
Le maire de Bintagoungou, Hama Abacrine se trouvait à Goundam, à 45 km de Bintagoungou, au moment de l’attaque à l’aube, mais il s’est rendu sur place dès qu’il a eu connaissance du raid et voici le récit qu’il fait de cette attaque. Selon ses informations, les assaillants sont arrivés aux abords de Bintagoungou entre 4h30 et 5h du matin, à bord de 3 véhicules qu’ils ont laissés en périphérie de la localité pour progresser discrètement, à pied, vers le poste militaire.
Un soldat, posté en sentinelle, a été tué à l’arme blanche, vraisemblablement pour maintenir l’effet de surprise. Les assaillants ont alors investi le camp, tuant 4 autres soldats et en blessant 8 autres, cette fois par balle.
Le magasin de munition a été incendié, 8 véhicules détruits et un autre emporté.
Des renforts, venus de Goundam, sont arrivés vers 8 heures du matin et ont entamé des recherches dans cette zone difficilement praticable, pour retrouver certains militaires portés disparus. Combien sont-ils exactement ? Le maire n’était pas en mesure de le dire, mais selon une source sécuritaire régionale, au moins 4 soldats manqueraient à l’appel. Les blessés, eux, ont été évacués vers Tombouctou, à bord d’un hélicoptère dépêché par la Minusma.
Dans un communiqué, le ministre de la Défense a présenté ses condoléances aux proches des victimes de cette attaque, qualifiée de terroriste. Aucune revendication pour le moment, mais tous les regards se tournent vers la coalition terroriste dirigée par Iyad Ag Ghali qui a multiplié les attaques dans le nord et le centre du pays, ces derniers mois.