Comme une démonstration de force, la « Plateforme An Te son, Ne touche pas à ma Constitution » a réussi le pari de la mobilisation, ce samedi lors de sa marche de protestation contre la révision constitutionnelle.
Comme un seul homme, ils sont là en milliers de personnes à écrire, à jeun, leur histoire de leur propre main, à marcher pour crier à la face du monde contre ceux qui espèrent prendre en otage la démocratie acquise au prix du sang, pour dire non à ce référendum qui va aliéner leur liberté.
Ladite marche qui a mobilisé des centaines de milliers de personnes du Monument de la Liberté à la Bourse du Travail en passant par la Place de l’Indépendance, ce matin du samedi 17 juin 2017, fait suite à l’appel de l’opposition politique, de plusieurs organisations de la Société civile et activistes, réunis au sein de la Plateforme Ne Touche pas à Ma Constitution.
Du boulevard de la place de l’Indépendance à la Station Shell proche du Cinéma Babemba en passant par le lieu de chute de la marche qu’est la Bourse du Travail, difficile de se frayer de chemin. Tout est l’espace est archicomble de monde en rouge majoritairement, telle une fourmilière en quête de l’ennemi.
Dans une déclaration à cet effet, l’honorable Amadou Thiam de l’ADP-Maliba devant ses camarades de l’opposition parlementaire et politique (Honorables Soumaïla Cissé et Mamadou Hawa Gassam, Modibo Sidibé des FARES, Tiébilé Dramé du PARENA et autres, présents) estime que la révision constitutionnelle est floue et ambiguë, concentrant ainsi tous les pouvoirs aux mains du Président de la République et verrouillant la vie la vie politique au Mali.
« Cette révision constitutionnelle manque de consensus, d’inclusivité, et de clairvoyance. Cette révision constitutionnelle marque le passage en force du camp de la majorité présidentielle et précède du mépris de toutes nos valeurs démocratiques et républicaines. Elle entrave l’envie de se battre pour sa patrie, l’intelligence de s’unir pour son avenir. Vive le Mali, vive la démocratie, à bas la monarchie, non au référendum constitutionnel, An te Son Abana », a déclaré l’honorable Thiam.
Les organisations de la société sociales dont certains activistes à l’instar de Youssouf Bathily alias Ras Bath, l’artiste Master Soumbi et leurs laudateurs ont été très remontés contre ce projet de révision qu’ils jugent inopportun, miné de truffes indigestes pour le peuple.
Tous scandaient : « IBK confond la démocratie à la monarchie », «Non à la monarchie», «Touche pas à ma constitution», «Nous disons non à la révision de la constitution», « IBK non », « IBK, nous te détestons » ou autre mesure « Votons non au référendum».
C’est le lieu de rappeler au ministre Kassoum Tapo des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, que contrairement à ses propos selon lesquels «les réseaux sociaux ne m’intéressent pas», le peuple malien a démonté le contraire ce samedi, de par sa mobilisation, que aucun régime politique ne peut se passer des réseaux sociaux.
St PHŒNIX pour Malizine