Le peuple était au rendez-vous de l’histoire. Samedi de la place de la liberté à la bourse du travail en passant par le monument de l’indépendance, plusieurs milliers de Maliens étaient dans la rue pour répondre à l’appel patriotique du collectif An Tè A Bana qui s’oppose à la révision constitutionnelle qui aura lieu le 09 juillet. Procédure et fond, ils rejettent le document. Les arguments qui prévalent, ce sont bien les maux nés de la mauvaise gestion de la crise du nord.
L’opposition des Maliens aux politiques d’Ibrahim Boubacar Keïta, nous n’en sommes pas à notre première fois. L’accord d’Alger. Tout est parti de là. Il n’a jamais fait objet de concertation. IBK l’a imposé aux Maliens et ses conséquences dans son application sont sans appel. Les réserves du peuple partent de là et il a décidé de se lever comme un seul homme pour faire barrage au projet présidentiel. IBK s’en fout des règles de la démocratie et il est bon de le rappeler à l’ordre au moment où il veut se substituer en monarque. Le Président pensait certainement que le peuple malien est passif au point qu’il peut lui imposer tout sans obstacle. C’est vrai qu’il aime se résigner mais face à l’extrême, il rugit comme un lion. IBK veut le réduire en esclave à travers cette révision et il a dit NON, NON et NON.
Cette mobilisation, elle rappelle les évènements de 1991 à l’occasion desquels société civile, partis politiques… ont battu le pavé pour la démocratie. Et 26 ans après, les acquis sont menacés.
Cette première sortie pour tout simplement le retrait du document est un signal fort. Elle est le départ d’une série d’actions en vue avant la date prévue par les autorités pour le référendum.
IBK est averti et si réellement il se bat pour le Mali, pour l’honneur et le bonheur des Maliens il retirera le projet. A défaut, l’instabilité sera le quotidien du Malien si le document passe. ‘’Un homme averti en vaut deux’’.
Boubacar Yalkoué
Edito IBK est averti
Source: Le Pays