Mon cousin adoré a besoin d’être réglé comme du papier à musique. Pour ce faire, il lui faut retrouver son fonctionnement normal. Alors, il faudrait le dérouiller. Surtout au figuré, il faut lui remettre une de ses facultés intellectuelles en état de fonctionner normalement. À défaut, il conviendrait de lui donner une raclée.
Cousin adoré, ce qui n’est pas sérieux dans ton fonctionnement, ce que tu n’es jamais sorti de la profession de foi, et donc d’une campagne ou opération de séduction, lors même que l’on t’avait donné carte blanche. Le plein pouvoir pour nous emmener bien au-delà de la profession de foi, en d’autres termes.
De ton avènement à cette date, tu ne nous auras débité que de vilains mots «hassidis», que de gros mots «petit monsieur». Ce faisant, ton côté supposé «grand monsieur» s’est révélé être créé de toutes pièces. Pardon pour la cruauté de ces mots : tu es vide de ce qu’il faut pour nous sortir de l’ornière. Et, après «nous l’avoir fait à l’envers», tu veux «nous la faire au mordant». Ça ne le fera pas !
«C’est l’emploi des jeunes qui me coupe le sommeil… Je ne suis pas fou du pouvoir mais du Mali». Dis-le à d’autres. C’est démagogique. Tu avais déjà développé une certaine addiction au pouvoir bien avant d’y avoir goûté au plus haut sommet. Parbleu, rien de ce qui se fait de pire dans ce pays ne te coupe le sommeil. À cette exception près, tu montes sur tes grands chevaux quand ton avion a un bobo technique ; tu n’es triste «que» quand ton panier est percé. Rien moins que !
Tu veux roi devenir, rassure-toi que le peuple reste groggy et toi coi. Ainsi, passera ta propension à devenir le Soundiata contemporain. Tu voudrais que l’on te canonne de pouvoirs surnaturels, comme de dessoucher un baobab quand bien même tu es incapable de faire fuir une mouche ? Cousin adoré, tu ressembles plutôt à un pantin désarticulé par les oiseaux qu’il était censé effaroucher.
Tu ne mérites rien moins qu’une dérouillée, une raclée, à l’occasion du référendum. Il le faut pour te remettre les idées bien en place.
Issiaka SISSOKO
À fleur vérité pantin désarticulé
Source: Le Reporter