Après la première marche pacifique organisée le 17 juin dernier contre la révision constitutionnelle, la plateforme ‘’An tè A Bana Ne touche pas à ma Constitution’’ projette une seconde marche plus décisive le 1er juillet prochain à Bamako et à l’intérieur du pays.
« Ni intimidation, ni menace encore moins l’arrogance ne pourrait nous distraire. Ce mouvement de contestation enclenchée par la plateforme ‘’An tè A Bana’’ contre la révision de la constitution est en marche et poursuivra son chemin jusqu’à l’obtention de son objectif », a déclaré la présidente Mme Sy Kadiatou Sow, ce matin à la Pyramide de Souvenir du Mali, présidant la conférence de presse de restitution de la marche dernière qui fut un succès, selon elle. Pour la circonstance, elle était entourée au présidium par son vice-président, l’honorable Amadou Thiam et le constitutionnaliste, Dr. Brehima Fomba.
D’entrée de jeu, la présidente Mme Sy Kadiatou Sow a félicité les membres de la plateforme pour l’organisation réussie de la marche qui a réuni des dizaines de milliers de personnes à Bamako précisant qu’une marche gigantesque de telle envergure était du jamais vu dans la capitale malienne.
Dans un futur proche, la conférencière a affirmé que des meetings auront lieu dans toutes les Communes de la capitale les 27, 28 et 29 juin, en raison de deux communes chaque jour, en vue de gagner encore le pari de la mobilisation. Aussi, ajoute-t-elle, la marche du 1er juillet sera synchronisée à Bamako ainsi que dans les grandes villes du pays.
Selon la présidente de la plateforme, les Maliens de la diaspora notamment, en France, aux Etats Unis, au Sénégal, en Mauritanie organiseront chacun à son niveau des manifestations le 8 juillet prochain contre la révision de la constitution.
Déterminés dans ce combat, les responsables de la plateforme, aux dires de la présidente, ont adressé une lettre au président IBK, le mardi 20 juin, pour lui signifier que ce projet de révision de la constitution qu’il a initié à susciter beaucoup de remous au sein de la population dont la preuve est la marche du 17 juin à laquelle a participé plus de 100 associations, 40 partis politiques, des artistes et des leaders de la société civile.
Cette correspondance interpelle le président IBK de surseoir au referendum pour assurer d’abord la sécurité des Maliens et de leurs biens en ouvrant une large concertation nationale avant toute révision constitutionnelle.
Pour la présidente de la plateforme le retrait de ce projet de révision de la constitution est une exigence.
« Nous sommes convaincus que le projet de révision de la constitution sera retiré, au cas où, ils refuseront de le faire, nous sauterons plus loin. Et tant que le contexte ne changera pas nous resterons mobiliser », a prévenu Mme Sy Kadiatou Sow.
Ous Dadieré pour malizine