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HRW appelle à poursuivre la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire

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Des casques bleus de l'Onuci à Bouaké, Côte d'Ivoire, 6 janvier 2017.

Le départ définitif des Casques bleus de Côte d’Ivoire après 13 ans de présence constitue une occasion pour le gouvernement ivoirien de lutter contre “l’impunité et traiter les causes profondes des tensions politiques”, a estimé vendredi Human Rights Watch (HRW).

“La Côte d’Ivoire a bénéficié de plus de six ans de paix et de sécurité relatives après la crise post-électorale de 2010-2011” qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois, rappelle un communiqué de l’ONG de défense des droits de l’homme.

“Mais l’insuffisance des progrès réalisés par le gouvernement pour lutter contre la culture de l’impunité de longue date, réformer les forces de sécurité et renforcer les institutions de l’État de droit menacent les perspectives de paix et de développement à long terme du pays”, avertit l’ONG.

“Avec le départ de la mission de maintien de la paix des Nations Unies, le gouvernement de la Côte d’Ivoire est désormais seul responsable de la gestion des défis en matière de droits humains qui menacent la stabilité à long terme (…) Cela signifie lutter contre l’impunité et traiter les causes profondes des tensions ethniques et politiques”, a expliqué Jim Wormington chercheur d’HRW pour l’Afrique de l’Ouest.

La chef de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), Aïchatou Mindaoudou, a fait jeudi à Abidjan ses adieux au président ivoirien Alassane Ouattara, marquant le retrait définitif de cette force après 13 ans de présence dans ce pays.

La Côte d’Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par la séparation du pays en deux de 2002 à 2011 après un coup d’Etat manqué contre le président Laurent Gbagbo en septembre 2002. La crise post-électorale de 2010-2011 a constitué l’épilogue de cette décennie sanglante.

“Les autorités devraient aussi tenir leur promesse de traduire en justice les individus, y compris les membres des forces de sécurité, impliqués dans les atrocités perpétrées pendant la crise post électorale de 2010-2011”, rappelle HRW.

“La poursuite en justice des responsables haut placés, y compris ceux qui ont combattu dans le camp d’Alassane Ouattara pendant la crise, adresserait un message fort, selon lequel tous ceux qui recourent à la violence et aux atteintes aux droits humains dans les moments de tensions politiques doivent en assumer les conséquences”, poursuit le texte.

L’Onuci a succédé en 2004 à la force de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) et de l’armée française afin de faire respecter des accords de paix. A son apogée en 2012, la mission comptait 9.762 hommes.

Selon un rapport d’avril 2016 du secrétaire général de l’ONU de l’époque Ban Ki-moon, aucune autre mission ne succédera à l’Onuci “étant donné la trajectoire positive de la Côte d’Ivoire”.

Avec AFP

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