Le vendredi 23 juin sur l’ORTM, pour communiquer à la nation les motifs du report du référendum du 9 juillet, le ministre Kassoum TAPO qualifie d’antidémocratique, d’antirépublicain et d’antipatriotique la marche du 17 juin de la plateforme (AN TE A BANA).
Le lendemain, les organisateurs de la marche et les membres de la plateforme réagissent de manière véhémente aux propos du ministre à travers les médias et les réseaux sociaux.
Se sentant mal compris, Me Kassoum TAPO décide alors d’expliquer son comportement. Sur le plateau de la conférence débat du mouvement trait d’union, en direct sur la chaine AFRICABLE, le ministre Kassoum TAPO présente des excuses aux organisateurs de la marche du 17 juin. C’était le mercredi dernier au grand hôtel de Bamako.
D’abord, il explique clairement le sens des propos qu’il a affirmés sur l’ORTM, le jour de son intervention. Puis, à la fin de son explication, le ministre Kassoum TAPO déclare ” j’ai dit que la marche est antipatriotique, si on estime que je les ai insultés et, ben !, je m’excuse ”.
Puis, la marche du 17 juin est antirépublicaine, pourquoi ?
Pour cela, Me Kassoum TAPO explique que “Le Mali est en état d’urgence. Les lois de la République interdisent certaines manifestations. Donc, si vous le faites, vous ne respectez pas les lois de la République. La marche n’est pas républicaine dans le contexte actuel. Elle est antirépublicaine parce qu’elle viole les lois de la République “.
Enfin, la marche du 17 juin est antipatriotique, pourquoi?
Le ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum TAPO, soutient ce point en s’appuyant également sur le contexte actuel du pays. Il déclare :”ceux qui nous permettent de dormir la nuit, si on les divertit de leur mission par des marches qu’ils sont obligés d’encadrer. Vous les divertissez de la défense de la patrie. Vous les divertissez de leur mission principale. Donc, j’ai dit que la marche est antipatriotique. Si on estime que je les ai insultés, ben !, je m’excuse … je n’ai fait que qualifier quelque chose. Moi, je n’insulte pas”.
Depuis le vote du projet portant la révision de la constitution de 1992 par l’Assemblée nationale, la société malienne est en ébullition. Elle est divisée en deux camps. Oui et Non pour le projet de révision constitutionnelle. Le moindre geste d’un camp est ausculté et immédiatement suivi de réaction par l’autre. A y voir clair, au lieu d’être une solution pour le retour définitif de la paix dans notre pays, ce projet de révision de la constitution n’est-il pas en train de devenir un autre problème ?
Sory Ibrahim TRAORE
Stagiaire
Mali Pour raison Me Kassoum TAPO s’excuse explique propos
Source : Zénith Balé