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Espace d’Interpellation Démocratique 2017 au Mali : Les activités lancées par le Médiateur de la République

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La 22ème session de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) du Mali s’approche. Pour informer à temps les citoyens maliens, le Médiateur de la République, à travers son secrétaire permanent, Mahamadou Sissoko, a lancé le 30 juin 2017, dans ses locaux (Aci 2000) les activités de ladite session. «Cette année nous avons décidé de changer de méthodes de travail pour permettre à bon nombre de citoyens de participer à l’exercice. On ouvrait les inscriptions des interpellateurs en novembre, soit un mois avant l’interpellation. Mais cette année, nous avons décidé de le faire durant trois mois (1er juillet au 30 septembre). On faisait aussi des communiqués, des annonces. Mais nous avons décidé cette année d’élargir nos canaux de communication avec cette conférence de presse, pour mettre à contribution la presse écrite, orale, audiovisuelle, les sites en ligne afin d’atteindre les citoyens. Cette conférence de presse est faite simultanément avec celles de nos délégations des régions du Mali à l’exception de Ménaka et Taoudéni nouvellement créées. Pour ce faire aussi, l’accent sera mis sur les langues parlées dans chaque localité», a expliqué le secrétaire permanent Mahamadou Sissoko.

Ensuite, il a passé deux messages clés à l’endroit des populations pour bien postuler à la session de l’Eid de 2017 afin de ne pas voir son dossier rejeté. Pour les conditions de forme, Mahamadou Sissoko dira que l’interpellation doit être : écrite en langue officielle ; être lisible ; observer les formes de la politesse démocratique ; avoir un intérêt individuel ou collectif ; mettre en cause une administration de l’Etat, des collectivités territoriales ; des établissements publics ; ou tout organisme investi d’une mission de service public ; avoir été examiné au préalable par la structure incriminée ou ses démembrements.

S’agissant des conditions de fond, poursuit-il, l’objet de l’interpellation doit concerner : des actes attentatoires aux droits de la personnes humaines (les atteintes à la vie, aux libertés, à la sécurité et à l’intégrité physique ; le cas de tortures, le cas de services ou de traitement inhumains, cruels ou dégradants ou humiliants) ; des cas d’injustice (les actes discriminatoires, les inégalités) ; des cas de dysfonctionnement de l’administration (le non respect de la légalité, la violation du principe de bonne gouvernance, la violation du principe de bonne administration, la violation du principe de justice et d’équité).

Par ailleurs, il a annoncé les motifs de rejet d’une interpellation : les dossiers qui ne répondent pas aux critères de forme et de fond ci-dessus énumérées ; les dossiers qui reviennent plusieurs fois parce que les réponses n’ont pas donné satisfaction aux réclamants ou ne présentant pas d’éléments nouveaux ; les dossiers dirigés contre les particuliers ; les dossiers dirigés contre les administrations d’un autre Etat ; les dossiers pendants devant les tribunaux ; les dossiers mettant en cause le bien-fondé d’une décision de justice ; les interpellations anonymes ; les interpellations à caractère politique.

Pour terminer, il a dit que l’Eid reste confronté à d’énormes défis comme le renforcement du rôle pédagogique de l’Eid, la conciliation attentes des interpellateurs ; la question de la gestion de la journée de l’Eid, etc. « D’où cette nouvelle formule de travailler pour y parvenir au bonheur de touis », conclu Mahamadou Sissoko.

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Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain

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