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LUTTE CONTRE LE TERRORISME : Il faut mettre fin à l’imposture d’Alger

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Le Sommet du G5 Sahel du dimanche 2 juillet 2017 a jeté les bases d’une nouvelle force de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. L’absence de l’Algérie au sein de cette force traduit son hypocrisie dans l’éradication du fléau.

Créé en février 2014, le G5 Sahel regroupe les cinq pays du Sahel que sont du Mali, du Tchad, du Niger, de la Mauritanie et du Burkina Faso. Il se veut une instance de coordination des politiques de développement et de sécurité au sein de l’espace sahélien. Il s’agit d’un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale et une volonté d’affronter ensemble les problèmes souvent similaires dans leur région.

Pour mener efficacement la lutte anti-terroriste, les Chefs d’Etat ont eu l’idée de créer une force conjointe, composée de troupes des cinq pays membres. C’était le 20 novembre 2015, lors d’une rencontre des chefs d’État de l’organisation sahélienne à N’Djamena.

 

Laissée aux oubliettes, il a fallu attendre le 6 février 2017, au sommet à Bamako, pour décider de l’effectivité de la création de la fore G5 Sahel.

Cette force conjointe du G5 Sahel, dont la résolution a été adoptée le 21 juin 2017 par le Conseil de Sécurité qui a salué son déploiement, sans toutefois lui délivrer un mandat des Nations unies, a été effective le 2 juillet 2017 lors du Sommet extraordinaire de Bamako.

 

Mohamed Ould Abdelaziz (Mauritanie), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Mahamadou Issoufou (Niger), Idriss Deby ITNO(Tchad) et évidemment Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), hôte de cette rencontre et président en exercice de l’organisation sahélienne, et leur homologue français Emmanuel Macron ont posé les bases de cette force.

Le bémol réside dans l’absence de l’Algérie dans cette lutte. Cette absence dépasse tout entendement. Il est incompréhensible que l’Algérie, une puissance régionale, qui ait payé de lourd tribut dans les années 90 contre le terrorisme, ne veuille pas intégrer le groupe.

Une telle absence se veut stratégique et hypocrite, en ce sens que le Sud de son territoire qui fait frontière avec le Mali, la Mauritanie, le Niger et le sanctuaire libyen, serve de base arrière aux groupes salafistes qui opèrent dans l’espace, une fois traqués par les forces françaises, onusiennes et maliennes. Un groupe qui, originaire du pays d’Abdelaziz Bouteflika, transforme cette partie en une zone de trafic de drogue, de prise d’otages. Bref de l’économie criminelle.

L’autre côté qui renforce cette idée d’hypocrisie est que l’Algérie avance certaines dispositions de sa constitution pour ne pas opérer militairement hors de son territoire. Pourquoi accepter le CEMOC hier et rejeter le G5 Sahel sa force conjointes aujourd’hui ?

Car on se rappelle, pas plus tard qu’en fin 2011, c’est Algérie qui a ouvert ses frontières  aux individus lourdement armés, revenant de la  Lybie, au lendemain de la chute du régime du guide Grand et digne Mouammar Kadhafi.

Indéniablement, l’Algérie a la plus lourde part de responsabilité, en mettant les petits pays du Sahel  dans cette situation.

Il est temps que l’Algérie se dévoile la face, que de s’isoler. Soit elle entre directement dans la danse, ou se déclare ennemie des autres. Ce qui permettra à la communauté internationale d’éviter les faces voilées.

D.C.A.

LUTTE CONTRE TERRORISME faut mettre fin l’imposture d’Alger

 

Source: Le Soft

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