Au-delà de la question financière, l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5 Sahel s’annonce déjà compliquée, eu égard aux différentes interventions dans l’espace.
Réunis en Sommet extraordinaire, le dimanche 2 juillet 2017, à Koulouba, les Chefs d’Etat du G5 Sahel plus la France ont fait les derniers réglages pour que la force conjointe de lutte contre le terrorisme dans le Sahel, autorisée par l’ONU, devienne une réalité.
Une telle initiative est salutaire et mérite accompagnement et soutien des Peuples africains. Mais, l’équation de l’opérationnalité de la force se pose, au regard des forces en présence sur le terrain (Forces Armées Maliennes-MINUSMA-Barkhane) auxquelles vient s’ajouter la Force africaine du G5 Sahel.
La synchronisation de ces forces risque de poser d’énormes problèmes. Certes, les rôles ne sont pas les mêmes. Les FAMA traquent et démasquent l’ennemi, la MINUSMA assure la stabilisation, la Barkhane appuie, mais aussi assure des frappes ponctuelles. Quant aux forces conjointes, elles agiront et interagiront contre l’ennemi. Mais, tout ce mastodonte, cette armada contre des ennemis qui frappent, de façon incisive dans la zone, avant de se retirer en Algérie ou à la Mauritanie, posera de réelles difficultés.
C’est une guerre asymétrique que livre l’ennemi, qui, donc, conduirait les FAMA, la MINUSMA, la Barkhane et la Force conjointe du G5 à se marcher sur les pieds. Au-delà, ces forces n’ont pas la même formation, les mêmes équipements.
Dans cette lutte du G5 contre le terrorisme, contre le G3 (Iyad-Kouffa-Dicko), la conjugaison des efforts doit nécessairement passer par le réglage des questions d’inter-opérationnalité des forces de lutte.
D.C.A.
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Source: Le Soft