Le sommet du G20 s’est achevé ce samedi 8 juillet à Hambourg sur une note mitigée. Après des heures de négociations difficiles, les 20 plus grandes puissances de la planète ont accouché d’une déclaration finale qui acte notamment l’isolement des Etats-Unis sur le climat. Pour la première fois, le G20 s’est engagé à soutenir l’économie africaine, dans le but clairement avoué de réduire l’immigration. Un engagement qui n’est toutefois pas à la hauteur des promesses d’Angela Merkel.
Avec notre envoyée spéciale à Hambourg,
Une fois n’est pas coutume, la déclaration finale du sommet de Hambourg mentionne explicitement l’engagement du G20 pour le continent. « Nous sommes prêts à aider les pays africains intéressés », souligne en effet le texte qui « encourage le secteur privé à saisir les opportunités économiques pour une croissance durable et pour la création d’emplois ».
L’objectif est inscrit noir sur blanc : « lutter contre la pauvreté et les inégalités en tant que cause essentielle des migrations ». Une initiative clairement destinée à endiguer l’arrivée en Europe d’hommes, de femmes et d’enfants fuyant la misère.
L’approche s’avère décevante pour les ONG car elle fait la part belle au secteur privé et ne contraint pas les pays riches dans leur engagement d’aide au développement. La présidence allemande avait d’ailleurs prévenu : pas question d’un plan Marshall pour l’Afrique.
Sans compter que les initiatives annoncées à Hambourg, qui consistent principalement en un appui technique pour « encourager l’investissement en Afrique » ne concernent pour le moment que sept pays. Des pays qui attirent déjà les investisseurs et qui sont loin d’être les principales sources d’immigration en Europe.