MARCHE 15 JUILLET BAMAKO centaines milliers manifestent contre révision constitutionnelle
Pour protester contre le projet de loi portant révision de la constitution, des centaines de milliers ont battu le pavé ce samedi 15 juillet à Bamako. Les organisateurs de la marche estiment les manifestants à plus de 1 millions de personnes.
Les partis politiques de l’opposition, des artistes, la CSTM, la société civile, tous, membres de la Plateforme ‘’An tè A Bana, Touche pas à ma Constitution’’, farouchement opposés au projet de loi portant révision de la constitution, ont battu le pavé ce samedi 15 juillet à Bamako pour exiger le retrait pur et simple dudit projet. Des centaines de milliers de manifestants ont répondu à l’appel de la plateforme ‘’An tè A Bana’’ pour exprimer leur opposition.
Les messages sur les banderoles et pancartes étaient sans appelle. On pouvait notamment lire : « Kidal, Anéfis, Ménaka, insécurité résiduelle ; 600 morts entre le 1er janvier et 12 juillet, insécurité résiduelle ; le collectif SOS ADEMA dit ‘’NON’’ à la révision de la constitution et exige le retrait pur et simple du projet ; le pouvoir autocratique A Bas ; Non, Non, Non au bricolage de la constitution de 1992 et entre autres ».
Plusieurs responsables politiques ont pris part à la marche. Parmi lesquels, le chef de file de l’opposition démocratique et républicaine, l’honorable Soumaila Cissé, président de l’URD ; Tiéblé Dramé du PARENA ; Oumar Hamadoun Dicko du PSP ; Zoumana Sacko de la CNAS-Faso Hèrè ; honorable Amadou Thiam de ADP-Maliba et Paul Ismaël Boro nouvellement démissionné du parti au pouvoir, RPM, devant une marrée humaine dont le nombre est estimé selon les organisateurs à plus de 1 millions de manifestants.
Honorable Amadou Thiam d’estimer que cette grande mobilisation pour dire ‘’Non’’ au projet de révision de la constitution est le témoignage éloquent de la détermination des forces vives du pays à combattre le mépris, l’arrogance, l’autisme et les tentatives d’instaurer dans notre pays un pouvoir personnel rétrograde. « Cette grande marche du 15 juillet est un autre signal fort, très fort, un carton rouge au président de la République, au gouvernement et au Ministre de la Réforme de l’État qui sont allés chercher à l’étranger une constitution qu’ils voudraient substituer à celle adoptée par le peuple souverain du Mali au lendemain de la conférence nationale de toutes les forces vives du pays », a-t-il indiqué.
La révision de la constitution en ce moment d’insécurité grandissante et d’occupation du Nord avec absence de l’Etat malien à Kidal et la violation de l’article 118 de la loi fondamentale n’autorise pas une révision.
Et l’opposition politique de rappeler l’insécurité résiduelle dans le pays notamment avec la guerre d’Anéfis, l’embuscade meurtrière contre les FAMA à Ménaka, les attaques contre les postes de gendarmerie dans tout le centre, les 100 coups de fouet infligés aux agents municipaux à Korienzé, les tribunaux islamiques, les humiliations subies par les chefs de villages et les notables dans les cercles de Ténenkou et de Youwarou, le drapeau national descendu, plié et rangé à Kouakourou ( Djenné), autant d’éléments, estime-t-on, qui obligent le gouvernement à retirer purement et simplement son projet de loi portant révision de la constitution.
MARCHE 15 JUILLET BAMAKO centaines milliers manifestent contre révision constitutionnelle
Ous Dadieré pour malizine