Accueil NORD DU MALI Affrontement CMA-Plateforme : Où est l’autorité de l’Etat ?

Affrontement CMA-Plateforme : Où est l’autorité de l’Etat ?

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photo à titre illustratif (photo archives)

 

 

Les conflits entre les groupes armés signataires de l’Accord d’Alger II, la Coordination des mouvements de l’Azawad et la plateforme font rage dans le septentrion. La dernière en date a eu lieu le jeudi 6 juillet 2017, à l’Ouest d’Intachdayt, dans la Région de Kidal. Preuve que l’Etat malien n’a pas le contrôle de son territoire ni des groupes armés malgré la signature de l’Accord dit de paix en mai-juin 2015 à Bamako. 

 

Difficile de ramener la paix au Mali. Autant les groupes armés sont divisés, autant les conflits interminables éloignent le pays de l’essentiel.

 

En tout cas, les faits et gestes des deux groupes armés qui contrôlent les Régions du Nord ; notamment, Kidal, soulèvent de supputations et pas des moindres.

 

Le Nord du Mali est-il divisé entre la CMA et la Plateforme au point qu’elles s’affrontent sans considération des accords dits de paix signés entre elles et l’Etat du Mali ?

 

La raison fondamentale de ce conflit, selon un ressortissant de cette zone, est liée à la gestion du territoire dont chacun se réclame le maître.

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Dans un communiqué, en date du 6 juillet, la Coordination des Mouvements de l’Azawad dit avoir été attaquée sur une de ses positions basées à une dizaine de Kilomètres à l’Ouest d’Intachdayt, par une colonne du GATIA venue d’Anéfis sous la conduite d’un certain Akhmadou Ag Asriw.

 

En rappel, selon la CMA, les populations de cette zone subissent depuis trop longtemps des pires exactions perpétrées lors d’expéditions punitives organisées par des détachements du GATIA, toujours sous la conduite du même Akhmadou Ag Asriw.

 

Cet état de fait n’est pas de nature à présager le retour rapide de la paix dans les Régions Nord du pays. Toute chose qui fait à penser certains que la partition du pays est déjà effective du fait des agissements des groupes armés signataires de l’Accord d’Alger.

 

En plus de la situation sécuritaire dégradante au Nord, au Centre et dans la capitale, il y a la mise en œuvre de l’Accord d’Alger qui se fait toujours attendre.

 

Malgré l’engagement du gouvernement malien dans les discours, le conflit, entre groupes armés, met en mal l’Accord d’Alger dont la signature obtenue à forceps.

 

En mi-juin, une attaque jihadiste a ciblé le Campement Kangaba, dans la périphérie de Bamako, faisant cinq morts et des blessés. Et le dimanche dernier, des soldats maliens ont fait l’objet d’une embuscade au Nord-est  de Ménaka faisant des blessés et une dizaine de portés disparus, selon une source sécuritaire malienne.

 

Tombé en mars-avril 2012, aux mains des agresseurs, le Nord du Mali, sous la coupe des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda suite à la déroute de l’armée malienne face à la rébellion indépendantiste à dominante Touareg, alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincé.

 

Les jihadistes ont été en grande partie chassés des Régions du Nord par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, et qui se poursuit actuellement.

 

Malgré tout, des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature de l’Accord pour la paix, censé isoler définitivement les jihadistes.

 

O.M

 

 

Source: Le Soft

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