En faveur d’une conférence-débat organisée par la plateforme “An befeka gnèdon” ce samedi 22 juillet dans l’enceinte de la cour d’IJA à Faladié sur le projet de révision de la Constitution, le député élu en Commune VI, Bafotigui Diallo a demandé la démission pure et simple du porteur du projet de révision constitutionnelle Me Kassim Tapo pour déficit de communication avec les différentes couches de la société.
La plateforme “An befeka gnèdon” (nous voulons savoir), créée le 15 Juillet dernier, n’est ni partisan du Oui ou encore moins du Non. Elle se veut un espace neutre pour mieux informer et sensibiliser les Maliens sur le contenu du projet de texte de la nouvelle Constitution.
Pour son baptême de feu, c’est l’honorable Bafotigui Diallo, député élu en Commune VI qui a été choisi pour mieux édifier les habitants de la Commune sur le contenu du projet de révision constitutionnelle qui fait objet de polémique voire de controverse.
D’entrée de jeu, l’honorable Diallo a attribué le problème autour de ce projet de révision constitutionnelle à un déficit de communication, et accuse littéralement le gouvernement de faute politique. Il a remercié les députés de la majorité parlementaire pour le sacrifice consentis en allant expliquer les tenants et les aboutissants de ce projet de révision aux populations à la base, « un rôle que le gouvernement devrait plutôt faire ». « Mais le problème de ce projet constitutionnel, c’est le porteur même en occurrence Me Kassim Tapo. Et je lui demande de démissionner. Je ne peux pas comprendre comment est-ce qu’un porteur de projet puisse défendre un ” Oui” sans rapprocher la majorité et l’opposition surtout oublier la société civile. Pour convaincre le peuple, il faut d’abord échanger avec lui”, a martelé Bafotigui Diallo.
Pour l’honorable Diallo, le gouvernement devrait rapprocher avant tout les protagonistes opposés à la révision de la Constitution de février 1992 qui, selon lui, aujourd’hui composés des mécontents du régime, des responsables politiques effacés de la scène politique au rang de l’opposition qui veulent « réapparaitre ».
Pour apaiser la tension, le député du parti d’IBK propose le limogeage pur et simple de Me Tapo. ” Il faut qu’il parte. Le problème crucial, c’est de rapprocher les trois couches (Ndlr : Majorité-opposition-société civile) qui marchent ensemble. Je demande au président IBK de prendre le taureau par les cornes ; de demander au Premier ministre de faire un remaniement. Et la première des choses, c’est de dégager Tapo ou lui retirer le poids de ce projet. Sinon, c’est lui seul qui est le problème “, soutient-il.
L’honorable Diallo a invité toute la classe politique, la société civile, à mettre le Mali au-dessus de tout pour sortir le pays de l’impasse politico-sécuritaire.
Ousmane Sagara
Révision constitutionnelle député RPM exige démission Me Tapo
Source: L’Indicateur Du Renouveau