D’après le gouvernement malien, les responsabilités sont situées, car le blocage, dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, est du fait des groupes armés. Pourquoi la communauté internationale n’intervient-elle pas ? La question a été posée, en vain. En fait, il ne s’agit pas, pour l’Etat, en tant que partie signataire de l‘accord, de se substituer, à l’autorité qui doit prendre les sanctions. On lit dans l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali : « Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA et le Conseil de sécurité des Nations unies sont invités à apporter leur plein appui au présent Accord, Ainsi qu’à suivre de près sa mise en œuvre et à prendre le cas échéant, des mesures contre tous ceux qui entraveraient la mise en œuvre des engagements qui y sont contenus et la réalisation des objectifs poursuivis. » En refusant d’intervenir, les Nations unies confortent, d’une part, la position des groupes armés qui ne sont pas pressés de faire progresser la mise en œuvre de l’accord et semblent, d’autre part, mettre le gouvernement sur le banc des accusés. Devant le peuple, l’Etat a donc désigné les responsables du blocage de la mise en œuvre, en attendant qu’ils veuillent revenir à de meilleures intentions, pour la signature d’un accord de cessez-le-feu. Après cela, il faudra élaborer un nouveau chronogramme, pour aller à Kidal. Ville qui fait l’objet d’âpres batailles entre les groupes armés, appuyés par leurs communautés, notamment, Ifhoras et Imghad, qui veulent occuper Kidal, en faire leur base, avant l’arrivée de l’Etat malien.