Le code de procédure accélérée ou justice populaire à la vogue dans les années 1990 revient en force dans notre pays. L’article 320 (un litre d’essence à 300 F CFA et la boîte d’allumettes à 20 F CFA à l’époque, ce qui faisait 300 + 20 = 320 F CFA) pour brûler vif les malfrats et autres délinquants, a été ré-sorti mardi au marché de Médine où deux présumés braqueurs ont été immolés par le feu par une foule en colère.
En l’absence de l’autorité de l’Etat dans un contexte d’”insécurité résiduelle” (sic), la résurgence de la justice privée s’affiche comme une épée de Damoclès sur la tête de chaque citoyen. L’on pourrait passer de vie à trépas sans être coupable de quoi que ce soit, mais simplement sur une incompréhension, une méprise, voire la malveillance tout court.
L’incurie des autorités politiques et judiciaires explique cette propension de plus en plus nette des populations à se faire justice. En effet, elles ne savent plus à quel saint se vouer avec la justice, la police et la gendarmerie qui ne leur inspirent plus confiance.
Toutefois, la défaillance des autorités à réguler notre société ne doit pas laisser la place à l’anarchie au Mali. Comme l’inscrit la Constitution : la personne humaine est sacrée et inviolable. Alors méditons la solution la plus convenable pour tous !
Funeste article 320
DAK
Source: L’Indicateur du Renouveau