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REVISION CONSTITUTIONNELLE: Jeamille Bittar au juste milieu

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REVISION CONSTITUTIONNELLE Jeamille Bittar juste milieu

En se positionnant ni du côté du camp de «Oui» ni de celui «Non» face à la révision constitutionnelle, le Président du parti Mouvement Citoyen pour l’Alternance, le Travail et la Transparence (MC-ATT), Jeamille Bittar prône le dialogue.

 

A l’instar des autres formations politiques, le MC-ATT a réuni, le samedi 22 juillet 2017, au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, une quarantaine de ses membres pour une conférence débat sur le thème : «La révision constitutionnelle : quel consensus pour une sortie de crise ?». Cette conférence a été animée par Mamadou Tiéoulé Diarra, Professeur à la Faculté de Droits de Bamako, en présence du Président du parti Jeamille Bittar.

 

Selon le conférencier, le contexte actuel ne se prête pas à la révision de la Constitution de 1992, même si, politiquement, cela est vrai. A ses dires, l’article 118 ne le permet pas ; car, l’intégrité territoriale est effritée. Cependant, l’Avocat Diarra a affirmé que ceux qui attaquent le Mali sont à l’intérieur du pays et la question de leur nationalité ne se pose guère.

« Ils ont la double nationalité, quand ils attaquent, c’est que la nationalité malienne ne les intéresse pas », a indiqué le Professeur Diarra.

Aux dires du conférencier, le droit étant du vécu, les arrêts de la Cour Constitutionnelle ne sont pas à l’abri des critiques, contrairement à ceux estiment certaines personnes.

Sur la détermination de la politique de la Nation, le conférencier a estimé qu’on devait laisser la conception classique qui confère ce pouvoir au Gouvernement, que de le laisser aux mains du Président de la République.

«Si le Président détermine la politique de la Nation, il y aura empêchement de l’alternance. Ce qui relève de la science politique ne doit pas être légalisé dans la constitution », a précisé Pr Diarra.

Parlant de la création du Sénat, Pr Diarra argue que les débats seront bloqués une fois que les leaders religieux et coutumiers sont mêlés de la vie politique du Mali.

Surtout s’ils ne sont pas d’accord avec les Députés. Pour y remédier, il a proposé que ces derniers soient constitués en Conseil de la Nation et dépourvus de tout pouvoir législatif ou décisionnel.

Par ailleurs, Pr Diarra a expliqué que la nouvelle Loi fondamentale permet à la Cour Constitutionnelle de prolonger le mandat du Président de la République. Ce qu’il appelle une confiscation du pouvoir.

«Avec ce système, une catégorie de citoyens peut confisquer le pouvoir », a averti le Professeur qui a préféré, à défaut, qu’on couple la révision constitutionnelle avec les élections présidentielles de 2018, si les réformes sont nécessaires.

Auparavant, le Président du MC-ATT, Jeamille Bittar, a suggéré que la seule alternative pour finir avec les oppositions est le pardon.  Pour lui, l’heure est au pardon entre tous les Présidents, entre leurs formations politiques.  Ainsi, il a appelé au dialogue autour de cette révision constitutionnelle pour sortir de la crise.

Cependant, Jeamille Bittar a précisé que son parti, le MC-ATT, n’est ni pour le «Oui» ni pour le «Non» à la révision constitutionnelle.

« Le Mali mérite mieux que toutes ces divergences. Taisons nos egos et faisons face au développement harmonieux de notre pays», a-t-il conclu.

REVISION CONSTITUTIONNELLE Jeamille Bittar juste milieu

D.C.A.

Source: Le Soft

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