Ce samedi 5 août, les Mauritaniens sont appelés à se prononcer pour ou contre le projet de réforme constitutionnelle. La modification prévoit notamment un changement de drapeau et la suppression du Sénat. Face au camp du «oui», qui regroupe la majorité présidentielle et les quelques partis de l’opposition dite «dialoguiste», les principaux partis d’opposition appellent au boycott du scrutin qu’ils jugent anticonstitutionnel. La campagne s’est achevée jeudi soir par un grand meeting du président Aziz et une manifestation de l’opposition.
Le président avait promis des « révélations compromettantes » sur l’opposition. Il faudra encore attendre. « Vous en saurez plus la semaine prochaine » a promis Mohamed Ould Abdel Aziz, lors d’un ultime meeting de campagne jeudi.
Le chef de l’Etat, lunettes de soleil et boubou blanc, a harangué la foule réunie sur le site de l’ancien aéroport de Nouakchott, avant de lancer de violentes charges contre les sénateurs, qu’il a accusés d’être « des corrompus et des traitres à la nation ».
Le président et les sénateurs sont en conflit ouvert depuis que ces derniers ont rejeté son projet de réforme constitutionnelle. Certains ont entamé une grève mercredi, suivis par des députés de l’opposition.
L’opposition appelle majoritairement au boycott du scrutin. Ces partisans ont manifesté jeudi après-midi. Trois marches se sont élancées dans la capitale, avant d’être dispersées par des tirs de gaz lacrymogène.
Référendum constitutionnel Mauritanie fin campagne électrique
Source: RFI