Depuis la tentative d’assassinat du web chroniqueur Madou Kanté, il ne se passe plus un jour sans que de nouveaux cas de menaces, intimidations et agressions physiques ne soient rapportés. Le cas récent concerne la découverte d’armes de guerre avec un lot de munitions devant le portail de Manassa Dagnoko, présidente de la Cour constitutionnelle.Il n’y a aucun doute, le magistrat est dans le viseur de personnes malintentionnées…
«Le Procureur de la République auprès du tribunal de Grande Instance de la Commune V du district de Bamako, informe l’opinion que les éléments de la police en faction au domicile de Madame le Président de la Cour Constitutionnelle du Mali ont découvert ce jour 30 juillet 2017 aux alentours de cinq (05) heures du matin une « boite » contenant environ une vingtaine de cartouches de divers types d’armes (Pistolet mitrailleur et fusil Baïkal).
Une faible quantité de ces munitions a explosé sans aucun dégât.
Une équipe du commissariat de police du 4ème arrondissement de Bamako a été dépêchée sur les lieux, suivie d’une équipe de la police technique et scientifique qui a procédé aux prélèvements d’indices.
Une enquête a été aussitôt ouverte par le commissariat de police du 4ème arrondissement de Bamako, sous la direction de M. le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune V du district de Bamako
Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune V rassure l’opinion qu’elle sera informée de toutes les suites de l’enquête ». C’est à travers ce communiqué signé de Souleymane Doumbia, procureur de la République près du Tribunal de Grande Instance de la commune V, que l’opinion a été informée de cette action audacieuse. Qui n’est ni plus, ni moins qu’une menace d’attenter à l’intégrité physique de la présidente de la Cour constitutionnelle, Manassa Dagnoko. Qui peut en être les auteurs possibles? Difficile de le dire à ce stade des enquêtes ; mais, si l’on analyse l’actualité politique du pays, on peut facilement savoir dans quel sens orienter les recherches. Mais, il faut déjà partir d’un postulat : Cette affaire a un lien direct avec le projet de révision constitutionnelle en cours. L’on se rappelle que, saisis d’une requête aux fins de déclarer cette révision inconstitutionnelle, les neufs sages, ont plutôt rendu un arrêt qui autorise la tenue de la révision projetée. Ce qui n’a pas plu à certaines couches de notre société. Parmi elles, certains ont eu même à proférer des menaces de marcher sur la Cour constitutionnelle et de faire pareil en direction de l’Assemblée Nationale. Fort heureusement, entre eux-mêmes, figurent certains qui ne partagent une telle démarche. Mais, dans un groupe il y a toujours des gens que personne ne peut contrôler, ni maitriser les agissements. Il n’y a aucun doute, c’est dans ce cercle (des extrémistes) que se trouvent certains individus qui veulent aujourd’hui passer, outre, les instructions de leurs responsables, pour passer à l’action. En prenant soin d’abandonner devant le domicile du magistrat des armes de guerre et une boite contenant une certaine quantité de minutions, ces individus ont voulu faire passer un message ( ?). C’est une situation extrêmement grave dans un pays où l’on croit penser et agir pour la démocratie. L’Etat est aujourd’hui interpelé et les services de renseignements doivent mettre les bouchées doubles pour traquer ceux qui sont à la base de cet acte absolument inacceptable. En attendant, la justice, elle-même doit prendre conscience de la gravité de la situation et s’auto saisir d’une plainte…contre X.
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La Rédaction
Source: L’Officiel