En moins de 24 heures, une vague d’attaques terroristes a secoué le Mali et le Burkina Faso le 14 août 2017. Les localités de Douentza et de Tombouctou ont été les cibles de terroristes armés dans la journée d’hier précisément contre des positions de l’ONU. Au même moment, des forces spéciales donnaient l’assaut contre un commando terroriste ayant attaqué un restaurant à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. La presque simultanéité de ces attaques rappelle une action coordonnée de la part des djihadistes.
Selon un communiqué diffusé par l’ONU, lundi vers 5h30 du matin, les camps de la MINUSMA à Douentza, région de Mopti, ont été ciblés par une attaque coordonnée des hommes armés non identifiés. «Un premier groupe d’assaillants a tiré sur un camp de la MINUSMA à partir d’une colline adjacente. En réaction les Forces armées maliennes établies à proximité du camp, ont riposté », souligne le communiqué.
La même source indique qu’un deuxième groupe se dirigeant à pied vers l’autre camp de la MINUSMA a ouvert le feu. «Les casques bleus ont riposté et deux assaillants ont été abattus. L’attaque a fait deux victimes : un membre des forces armées maliennes et un casque bleu. Un autre casque bleu a été légèrement blessé », poursuit le communiqué.
A Tombouctou, des tirs à l’arme lourde signalés dans la même journée ont fait 11 morts à en croire certaines sources. Des habitants de la ville ont expliqué que ces tirs venaient de la direction du camp de la MINUSMA. La ville des 333 saints est à moins de 500 km de Douentza.
Au moment où le camp onusien de Douentza était sous le feu des terroristes, une longue attaque djihadiste se dénouait au restaurant Istanbul de Ouagadougou, au Burkina Faso. La télévision burkinabé avait signalé des bruits de tirs d’arme en provenance du secteur du restaurant aux alentours de 23 heures dans la nuit du 13 au 14 août.
Et vers 5 heures du matin, des forces spéciales ont finalement donné l’assaut pour neutraliser les assaillants qui s’étaient retranchés dans un hôtel de la capitale burkinabé. Le bilan de l’attaque du restaurant Istanbul, qu’Al Qaïda au Maghreb islamique(AQMI) a revendiquée, est estimé à 18 morts dont plusieurs expatriés et deux terroristes.
Les attaques au Mali n’avaient pas encore été revendiquées au moment où nous mettions sous presse. Mais le Mali et le Burkina sont dans l’œil du cyclone créé par le Groupe de soutien à l’islam. Ce dernier est une alliance de plusieurs mouvements terroristes affiliés à AQMI sous la direction du chef terroriste Iyad Ag Ghali qui a menacé de s’en prendre aux forces internationales luttant contre le terrorisme dans les pays du Sahel.
L’identité de certains assaillants commence à être connue avec l’arrestation de deux terroristes présumés qui sont natifs de la ville de Douentza. Ces prévenus qui étaient en interrogatoire dans la journée d’hier auraient été pris lors de l’attaque contre Douentza.
Attaques terroristes Minusma à Douentza Tombouctou Plus dix morts blessés
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain