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Ouagadougou, comme Bamako, Paris ou New York…

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Comme pour rappeler les tentatives parfois vaines, à la fin des années 40 et pendant les années 50, de se regrouper, pour mettre fin à la colonisation et recouvrer leurs indépendances politiques et économiques, des Etats africains sont aujourd’hui dans des tentatives de mettre en synergie leurs moyens pour arrêter le terrorisme.

Il y a eu le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) regroupant l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger ; l’initiative de Mauritanie, le G5 Sahel avec cinq pays, le Mali, le Tchad, le Niger, la Mauritanie et le Burkina Faso ; et ces états majors devant évoluer sur les mêmes terrains que la force Barkhane et les casques bleus.

Contrairement à cet antagonisme d’autrefois, le terrorisme n’oppose pas le nord au sud, l’Afrique à l’Occident ; il les défie et les brave tous ensemble, à l’allure dont personne ne sait l’issue, les terroristes utilisant presque les mêmes moyens que ceux qui s’érigent en maître du monde.

Ainsi, malgré un foisonnement de forces, avec la participation des grandes puissances, à des degrés et fortunes divers, et suivant des motivations qui leur sont propres et souvent jamais avouées, le terrorisme peut encore continuer de s’exprimer dans le concert du monde.

Dans l’ignorance de toute considération pour les puissances mondiales, le terrorisme frappe indistinctement les enfants du Sahel et ceux de l’Occident. Il frappe aussi bien à Bamako, à Ouagadougou ou Abidjan, qu’à New York, Paris ou à Bruxelles. Et ici et là, à Ouagadougou, comme à Bamako, Paris, Abidjan, Bruxelles ou New York, c’est le même sang rouge et les mêmes larmes incolores qui coulent sans sécher.

Ouagadougou Bamako Paris New York

B. Daou

Source: Le Républicain 

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