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Gao : Fin aujourd’hui de l’ultimatum accordé pour l’expulsion du gouverneur

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C’est en principe ce mardi 22 août qu’a expiré l’ultimatum accordé par la société civile de Gao pour le départ du gouverneur de région, Seydou Traoré. Celle-ci a même menacé, au cas où le chef de l’exécutif régional serait maintenu, de « mettre fin à toutes collaborations ou reconnaissance de l’Etat central ». Pour le moment, aucune réaction officielle n’a été enregistrée sur cette situation qui préoccupe une grande partie de l’opinion.

A noter que depuis un certain temps, les habitants de la ville de Gao sont très remontés contre le chef de l’exécutif régional, Seydou Traoré. Il lui est reproché de se livrer à des pratiques peu orthodoxes vis-à-vis de la population. Lesquelles sont entre autres « la corruption et la gestion calamiteuse des affaires de la population ».

Au-delà de cette situation, on l’accuse d’avoir ordonné la répression meurtrière des manifestants lors de la marche pacifique organisée en juillet 2016 par les habitants de Gao pour protester contre la mise en place des autorités intérimaires. Une marche au cours de laquelle au moins trois manifestants avaient été tués par balle. D’ailleurs, le chef de l’exécutif régional de Gao est même sous le coup d’une plainte pour « assassinat, complicité d’assassinat et incendie volontaire » adressée par l’association Gao-Lama, qui regroupe des ressortissants de la Cité des Askia.

Ainsi, depuis un certain temps, le gouverneur de Gao n’arrive plus à accéder à sa région à cause de la colère des habitants qui veulent sa tête à tout prix.

Pourtant, on se rappelle qu’au lendemain de la manifestation du 12 juillet 2016, le gouvernement avait dépêché à Gao une délégation conduite par l’actuel Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, qui détenait à cette période le portefeuille de l’Administration territoriale. En tant que cadre et ressortissant du terroir, sa mission consistait à trouver des solutions aux préoccupations de la jeunesse de Gao. D’ailleurs, un accord avait même été trouvé pour le remplacement du gouverneur de région, Seydou Traoré. Toutefois, ce dernier a conservé son poste bien qu’il soit l’objet d’une vive contestation. D’aucuns avaient même signalé que c’est grâce à ses contacts bien introduits qu’il n’a pas été inquiété.

Il semble que cette fois-ci, la société civile de Gao soit vraiment décidé à rompre tout lien avec le chef de l’exécutif régional. Et pour cela, elle entend même entrer en rébellion avec l’Etat  à partir de ce mardi 22 août comme il est indiqué dans une correspondance en date du 14 août dernier.

Il convient de rappeler que l’actuel préfet de Gao, Seydou Traoré a toujours été contesté malgré son ascension fulgurante. Ainsi, sa nomination en tant que gouverneur n’aurait même pas respecté les procédures habituelles de l’administration. Ainsi, de préfet de cercle, il est directement passé au poste de gouverneur de région. Alors qu’habituellement avant d’être désigné comme chef de l’exécutif local, il va falloir d’abord faire ses preuves comme conseiller aux affairesadministratives et juridiques (CAAJ) dugouverneurpuis directeur de cabinet.

Reste maintenant à savoir si les menaces de la société civile de Gao ne vont pas lui coûter son poste.

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Massiré DIOP (L’Indépendant)

Source: Kibaru

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