Huit mois après la suspension à Sikasso du procès de l’ex chef de la junte, les rapports d’expertise des tests ADN des 21 bérets rouges sont toujours attendus. Les familles des victimes s’impatientent et craignent « une politisation » de l’affaire. Le Bureau du Procureur de la CPI dit suivre « avec intérêt » le dossier Amadou Haya Sanogo, mais précise qu’un transfert de l’ex putschiste à la Haye n’est pas encore à l’ordre du jour.
Suspendu à Sikasso en décembre 2016, le procès d’Amadou Haya Sanogo devrait reprendre en février dernier. Huit mois après, le rapport des tests AND prévu 45 jours après, est toujours attendu. Au Mali, certains réclament le transfert du dossier Sanogo devant la CPI. Mais le Bureau du Procureur de la Cour Pénale Internationale est catégorique : il s’agit d’une affaire de la justice malienne.
Les corps d’une vingtaine de bérets rouges ont été découverts en 2013 à Diago près de Kati, ancien quartier général des ex putschistes. La justice malienne soupçonne Amadou Haye Sanogo avec 17 autres co-accusés de l’ « exécution sommaire de ces militaires » lors du contre coup d’Etat d’avril et mai 2012.
Cette affaire peut-elle être inscrite sur la liste des crimes de guerre et crimes contre l’humanité dont la CPI a la charge ? Pour l’instant, la question n’a pas été examinée par le Bureau du Procureur.
La question de la reprise du procès Sanogo intervient au moment où les assises de Bamako viennent de prendre fin. L’ex chef de la junte militaire devrait comparaître avec ses co-accusés à la prochaine session de la Cour d’assises, selon le président de la Cour d’Appel de Bamako. Il l’a annoncé au cours de la session de la Cour d’assises de Bamako. Ce dernier annonce la publication du rapport d’expertise des tests AND, commandé au près du centre Mirieux, en octobre prochain.
Les familles des bérets rouges assassinés à Kati dénoncent la « lenteur de la procédure des nouveaux tests ADN » destinés à identifier les victimes. Elles s’impatientent du « retard dans la reprise du procès » d’Amadou Haya Sanogo. Les parents de victimes craignent que le procès ne soit pas « politisé ».
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Source: Studio Tamani