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Achat du mouton de Tabaski : Un casse tête pour les ménages

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Quelques jours nous séparent de la fête de Tabaski. Et qui dit Tabaski dit aussi sacrifice du mouton. A Bamako, Les chefs de famille se démènent comme des beaux diables pour pouvoir sacrifier à ce rituel religieux dans un contexte économique difficile et la montée en flèche des prix du mouton. Malgré les consignes du ministre de l’élevage et de la pêche pour une diminution des prix des moutons, les prix des moutons donnent le tournis aux Bamakois. En effet, les moutons sont rarement cédés en dessous de 50 000 FCFA sur les différents marchés à bétail de Bamako que nous avons sillonné.

A quelque jours de la fête du sacrifice, tout le monde ne semblent pas être prêt pour honore ce sacrifice religieux à cause des prix des bétails sur le marché. A défaut de mouton, certains Bamakois risquent de se rabattre sur les chèvres et autres volailles pour cette fête qui s’est pointée à une période difficile pour beaucoup de pères de famille. Un tour sur les différents points de vente de bétails de Bamako nous a permis de constater la cherté des moutons.

Au marché de Kalaban coura, il est impossible de se procurer un bélier à 27 500 F Cfa comme annoncé sur les ondes de la Radio Télévision malienne par le ministre de l’élevage et de la pêche Mme Ly Taher Dravé il y a de cela une semaine. Les prix des moutons dans ce marché oscillent entre 50 000 F Cfa et 800 000 F Cfa. Les chefs de famille rencontrés sur place se plaignaient tous du prix exorbitant des béliers. Selon Amadou Doucouré, un acheteur, les moutons étaient plus abordables l’année dernière. En 2017, dit-il, il est difficile de trouver un mouton à un prix raisonnable. Même son de cloche chez Adama Sangaré qui affirme que  le marché est bien fourni, mais que c’est les prix des moutons qui donnent le vertige.

« Rien qu’à entendre les prix des petits moutons, on n’ose même pas demander le prix des gros », dit-il. Les clients sont souvent obligés de se promener de marché en marché pour avoir un bélier à un prix abordable. Et plus la fête approche, plus les prix changent. Chose anormale pour certains clients. Mamadou, rencontré à Missabougou, est formel : « il n’y a pas une baisse des prix cette année mais seulement une différence de prix entre les marchés ». Selon lui, ce serait audacieux de dire que les prix des moutons ont baissé cette année sans avoir fait le tour de tous les marchés de bétails.

Et pourtant les vendeurs de moutons soutiennent mordicus qu’ils ont fait des gros efforts cette année. « Les moutons sont moins chers cette année parce qu’en cette période hivernale, il est facile de les nourrir », indique Daouda, commerçant de bétails à Magnambougou wèrèda. Selon lui, cette année, il n’a pas eu de difficulté majeure. « Le prix du transport des moutons (béliers) est le même que l’année passée. Nos animaux viennent de konombougou et de Fana. Les gros béliers sont transportés à 2500 FCFA, les moins gros sont acheminés ici à Bamako à 1000 FCFA par les camionneurs ».

Daouda reconnait cependant que les prix de ces moutons oscillent entre 50 000 FCFA et 200 000 FCFA. « C’est en dessous du prix des moutons vendus l’année passée. Forcement les moutons n’ont pas les mêmes prix. En cette période, l’herbe est moins chère mais l’entretien des gros béliers constitue un problème car il faut en plus de l’herbe, du petit mil et du son qui sont actuellement chères sur le marché. De ce fait, ils sont chers et il est difficile de les garder longtemps», soutient Daouda.

Nassourou ongoïba, vendeur de moutons à la place à Moussabougou a une autre explication de la montée en flèche des prix des moutons : «  A cause des taxes élevés, les transporteurs augmentent les prix du transport des moutons. Ce qui explique la hausse des prix. Les moutons sont vendus entre 60000 f au minimum à 250000 f au maximum pour qu’on puisse avoir un peu de bénéfice. Cette hausse n’est pas la faute des vendeurs de moutons car on doit nécessairement tenir compte des taxes et du transport des moutons ».

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Niang Ba Zamili et Alain Fané (stagiaires)

Source: Le Républicain

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