Les dirigeants de sept pays africains et européens sont depuis hier matin réunis à Paris sur la crise migratoire. L’objectif est de faire le point et d’harmoniser les positions sur la question de l’immigration, qui suscite bien de débats entre Paris et le continent africain. Le Mali, qui est un pays de départ massif d’immigrés, n’est pas invité à ce sommet. Une situation que certaines personnes assimilent à un boycott des autorités maliennes par les pays européens.
Depuis hier, le président Macron reçoit ses homologues tchadien, Idriss Déby, et nigérien, Mahamadou Issoufou sur la question de la gestion des flux migratoire. Selon l’Elysée ce sommet, élargi à l’Allemagne, vise à « réaffirmer le soutien de l’Europe au Tchad, au Niger et à la Libye pour le contrôle et la gestion maîtrisée des flux migratoires ».
Il intervient après plusieurs initiatives européennes sur la question. Déjà, au mois de juillet dernier, Emmanuel Macron avait annoncé la création de « hostspots », des centres d’enregistrement des migrants, en Libye avant de se rétracter en raison des conditions de sécurité.
Les Africains souhaitent plus de soutien, mettant en exergue de résultats obtenus en la matière, comme ce fut le cas au Niger, où, dit-on, 80 % du flux migratoire à Agadez sont réduits.
Mais, estime-t-on du côté européen, d’autres routes migratoires reprennent, notamment du côté du Maroc ou de l’Espagne où la tragédie humanitaire continue, avec des migrants livrés à la violence extrême des trafiquants et qui continuent à périr en mer.
En 2015, lors du sommet sur la migration à La Valette, l’UE avait déjà mis sur la table 1,8 milliard d’euros pour financer des programmes d’aide dans les pays africains, et conclu des accords, parfois controversés, pour couper les routes de l’immigration illégale.
Rappelons que de depuis 2014, près de 14 mille personnes sont mortes en Méditerranée.
L’un des objectifs de la rencontre de Paris est donc de parvenir à la mise en place de « hostspots », des centres d’enregistrement des migrants en Libye. Au Mali les organisations de défense des droits des migrants se disent préoccuper par le durcissement des conditions d’immigration. Même s’il est un pays de départ massif d’immigrés, notre pays n’est pas invité à ce sommet. Une situation que certaines personnes assimilent à un boycott des autorités maliennes par les pays européens.
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MD avec T
Source: L’Indicateur du Renouveau