Au Nigeria, une nouvelle attaque de Boko Haram a fait au moins 18 tués dans le nord-est du pays. L’attaque a visé un camp abritant quelque 45 000 déplacés, à Banki, une localité frontalière du nord du Cameroun. Les jihadistes sont repartis avec des stocks de vivres car leur ligne de ravitaillement aurait été brisée par l’armée nigériane.
L’attaque s’est déroulée dans la nuit de jeudi au vendredi 1er septembre. Les victimes ont été tuées à coups de couteau.
Adamu Ahmad, un civil volontaire en charge de la protection du camp de Banki, est formel. Le commando a opéré en silence pour ne pas éveiller les soupçons. Les militaires, postés dans une base voisine, n’ont effectivement rien entendu et n’ont pu intervenir qu’après coup, lorsque l’alerte a été donnée.
Ces soldats auraient mis en fuite des insurgés présumés qui ont laissé derrière eux au moins onze corps sans vie. Ces victimes seraient toutes des personnes déplacées internes.
Selon un officier nigérian, les assaillants pourraient avoir bénéficié de complicité à l’intérieur de cette zone humanitaire accueillant près de 45 000 individus. Toujours d’après ce gradé anonyme de l’armée nigériane, ces membres présumés du groupe armé lié au groupe Etat islamique ont volé des rations d’aide alimentaire.
Ce raid mortel, à la veille de la fête musulmane Aïd el-Kébir, semble être un message délibéré de la part des insurgés du nord-est nigérian. Cette semaine, l’armée avait lancé, à nouveau, des appels à la reddition aux membres du groupe terroriste. En s’attaquant à des déplacés à l’intérieur d’un camp, Boko Haram vient de livrer une réponse négative et sanglante.
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Source: RFI