La deuxième session du Comité technique de suivi de la Politique nationale de la ville (PONAV) s’est tenue, hier mercredi, au ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et des affaires foncières.
Cette rencontre se penchera notamment sur la problématique de la maîtrise de nos grandes villes, particulièrement le District de Bamako qui ne cesse de s’étendre. Ainsi, les participants procéderont au cours de cette journée, à l’examen préalable de tous les documents techniques pouvant concourir à l’élaboration d’un schéma directeur pour Bamako.
L’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général du département, Mama Djénapo, en présence du secrétaire permanent de la Politique nationale de la ville, N’Tji Abdrahmane Diawara.
Selon le secrétaire permanent de la PONAV, Bamako ne dispose jusque-là pas d’un schéma directeur d’aménagement, alors que la ville ne cesse de s’étendre dans l’espace. C’est pour faire face à cette préoccupation que les travaux de cette deuxième session vont permettre de statuer sur les documents techniques existants en vue de doter la capitale d’un schéma directeur d’aménagement.
Le secrétaire général du département a expliqué, à son tour, que face à la problématique de la maîtrise de la croissance des villes, en ce qui concerne notamment leur étalement, et au regard des résultats enregistrés dans la mise en œuvre des projets urbains du Mali (1979-1986) et du Projet développement urbain et décentralisation (PDUD) 1997-2005, la politique sectorielle de développement urbain (PSDU), adoptée le 25 septembre 1996, a formulé un certain nombre de stratégies pour la maîtrise de la croissance des villes.
Cette politique, selon M Djénapo, s’articule autour de trois axes : l’approfondissement du processus de décentralisation, le développement d’un réseau de villes secondaires, et l’amélioration de la gestion urbaine.
C’est eu égard à ces enjeux insuffisamment traités par le passé qu’une Politique nationale de la ville a été élaborée et adoptée le 26 février 2014 par le gouvernement du Mali, afin de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de nos populations et d’assurer un développement durable des centres urbains et de leurs hinterlands.
La PONAV offre, non seulement un cadre général de développement urbain futur, mais permet également d’exploiter, au mieux, les avantages de l’urbanisation au plan national et notamment des économies urbaines, tout en limitant les éventuelles conséquences néfastes et les externalités négatives, a indiqué M. Djénapo.
La session doit donc contribuer à améliorer la qualité de vie dans les villes par un meilleur cadre de vie ; renforcer les économies locales pour améliorer les capacités d’autofinancement des villes et lutter contre le sous-emploi ; favoriser enfin des diversités socioculturelles, le renforcement de la citoyenneté locale et l’affermissement des principes.
Les participants se pencheront sur la problématique du développement urbain dans la ville de Bamako et son hinterland. Ils procéderont également à l’examen préalable de tous les documents techniques pouvant concourir à l’élaboration d’un schéma directeur pour Bamako ; d’assurer en cohérence de toutes les interventions en matière de développement urbain dans la ville de Bamako et enfin de valider la note conceptuelle relative à la tenue de la concertation régionale sur la politique nationale de la ville en vue de son appropriation et de l’atteinte de ses objectifs.
Selon les experts urbanistiques, la ville est un facteur de développement. Les grandes métropoles des pays émergents et des pays en développement s’étendent rapidement: leur population augmente en raison de l’exode rural (migrations des campagnes vers les villes), mais surtout de sa natalité propre.
«Nourrir, loger, éduquer, soigner ces jeunes urbains est un enjeu important pour les pays pauvres», selon des recherches.
La volonté politique est essentielle pour faire aboutir les projets de développement durable en ville. Cependant, même si les pouvoirs publics prennent réellement conscience de tous les enjeux, ils hésitent souvent à se lancer dans de très vastes opérations d’aménagement à l’échelle des agglomérations.
Or, on ne peut pas développer de villes durables sans aller vers une gestion concertée des espaces urbains réunissant tous les acteurs de la vie urbaine et sans une vision globale des problèmes qu’il faudrait prendre en compte conjointement (problèmes sociaux, économiques, environnementaux).
Politique nationale urbanisation bientôt schéma directeur Bamako
Par Sidi Dao
Source: Info-Matin