Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer mardi 5 septembre sur d’éventuelles sanctions applicables contre ceux qui ne respecteraient pas l’accord de paix au Mali. Une réunion qui fait suite à deux ruptures consécutives du cessez-le-feu par les groupes armés ces derniers mois.
L’ONU brandissait la menace de ces sanctions depuis plus d’un an. Il aura fallu plusieurs ruptures du cessez-le-feu dans le nord du pays et une recrudescence record de la violence contre les civils pour que cela se concrétise. Si ce texte est adopté, quiconque entraverait l’accord de paix, par exemple en violant le cessez-le-feu ou en empêchant des convois humanitaires de circuler, pourrait subir des sanctions financières ou une interdiction de voyager.
Des menaces plus « dissuasives que répressives », confie-t-on du côté de la mission onusienne au Mali. Même constat chez les diplomates étrangers : il y a peu de chance que ces sanctions, « si tant est qu’elles soient appliquées, intimident réellement ceux qui sont contre la paix ». Du côté des groupes armés, tous saluent officiellement l’initiative, mais la majorité doute également de la viabilité de telles mesures.
Du côté du gouvernement malien, on est positif : un membre de la présidence estime qu’il est aujourd’hui « nécessaire de montrer qu’on ne restera pas les bras croisés devant la violence ».
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Source: RFI