Le Chérif Ousmane Madane Haïdara dans sa conférence de presse relative au Maouloud 2015 dont la célébration a failli être annulée, a dit ceci :
Partout où IBK passe, ne dit-il pas qu’il doit son élection aux musulmans ? Comment alors pourrait-il ignorer ceux qui l’on élu ?
‘’Si les autorités ne font pas attention, les musulmans prendront le pouvoir. Nous ferons en sorte que nul ne devienne Président de la République s’il n’est pas issu du rang de nos imams ! Je jure au nom d’Allah que nous le ferons si les autorités ne font pas attention ! Pour qu’on n’en arrive pas là, respectons-nous mutuellement’’.
Selon les historiens, l’Islam est rentré dans cette partie de l’Afrique appelée ‟Pays des Noirs” en 734 avec l’arrivée des troupes du mouvement islamique Omeyyade.
Il a été depuis cette date d’un tempérament modéré, acceptant en son sein nos pratiques de syncrétisme qui vont avec.
Cette perception de l’Islam dans notre société était bien intégrée dans nos mœurs islamiques. Cependant de plus en plus, depuis le dernier quinquennat d’ATT on a constaté une certaine déviation vis-à-vis de cette ligne conductrice, avec la grande manifestation contre le code de la famille. Le dit code faisait avancer la société malienne dans la pratique des droits de l’homme. Malheureusement les religieux radicaux ne l’on pas comprit dans ce sens.
Dès lors, les leaders religieux, ont été courtisés par les politiques, conscients de leur degré d’organisation et de mobilisation.
Contrairement aux premiers présidents de l’après indépendance, qui ont fait le choix responsable d’un état laïc et républicain ; nos dirigeants actuels au lieu de louer l’effort de leurs camarades politiques qui ont permis leur accession à la tête de l’Etat disent plutôt à haute voix que leur victoire est due aux religieux. Par conséquent, ils sont redevables vis-à-vis des religieux.
Ce qui a le plus surpris, c’est le cas d’I.B.K qui se fait protéger par les leaders religieux.
On se rappelle que lorsqu’il était à la Primature de 1994 à 2000, il a envoyé les ninjas chargés les religieux qui marchèrent pour protester contre la non-fermeture des bars pendant le mois de carême.
Nous comprenons dès lors pourquoi, cette immixtion des religieux dans la gestion étatique jusqu’à aller défié les décisions de l’Etat tel que l’Etat d’urgence. Si sous Alpha l’Etat avait une emprise sur la religion, tel semble ne pas être le cas sous I.B.K qui a été élu grâce aux religieux selon ses propres expressions. Sous leur pression, il a même gardé le ministère des Religieux. Sous la transition, Soumana SACKO en qualité de Premier ministre a refusé l’immixtion des religieux dans la politique et s’était opposé également en septembre 2013 à la création d’un ministre chargé des affaires religieuses.
N’est-il pas temps que le président I.B.K trace la ligne rouge à ne pas dépasser dans la gestion de l’Etat pour les religieux. S’il ne le fait pas, ils amèneront en 2018, un Imam comme président de la République. Le Mali deviendra une République Islamique. Si jamais les religieux continuent de s’immiscer dans les affaires politiques.
IBK affaibli l’état religieux veulent amener Imam Koulouba 2018
Seydou Diarra
Source: L’ Indicateur du Renouveau