La conférence d’Entente Nationale tenue du 27 mars au 2 Avril 2017 a fait une série de recommandation pour améliorer le vivre ensemble et éviter les erreurs du passé. A l’ouverture de la CEN, il a même bien imaginé que la CEN est un train qui va faire démarrer le Mali pour de bon. Pour cela, il a invité les Maliens à embarquer une manière de convaincre les retardataires qui pensent que le train n’arrivera pas à bon port. Parmi ceux-ci figuraient les parties de l’opposition, la CMA et la plateforme. Pour des questions de gros sous la CMA et la plateforme ont vite sauté dans le train. Ceux-ci ont finalement accepté d’aller à Kita par voie terrestre pour rencontrer le train au niveau de cette gare et ont embarqué les poches pleines des liasses de billets de banque. Par contre pour les partis de l’opposition, le chef de file a exigé à ce que leurs préoccupations relatives à un certain nombre de thèmes tels que la corruption, la gouvernance etc. soient prises en compte dans les termes de référence. Aux prix de moult tractation de la part de la communauté internationale, des chefs religieux, la plateforme, la CMA, finalement l’opposition a accepté d’aller à la rencontre du train de la CEN à Mahina, parce que finalement leurs exigences ont été prises en compte. Les conclusions issues de cette CEN devraient engager tous les participants, voire même le peuple, même si la conclusion ayant trait au terme AZAWAD a été rejeté par la majorité des participants. A partir de ce fait le débat sur la notion d’AZAWAD en tant qu’entité politique devrait être clos. Malheureusement, lorsque la CMA a refusé d’accepter les dites recommandations parce que le terme AZAWAD a été rejeté, alors IBK a trouvé le moyen de dire devant les participants qu’il n’y a pas eu d’accord sur le terme AZAWAD, contrairement aux conclusions de la CEN. IBK est-il réellement au courant de l’histoire du Nord Mali ? Alors les conférenciers se sont demandé les raisons de cette volte-face d’IBK ?
Il en est de même pour les négociations à entamer avec les terroristes d’Iyad Ag GHALI et Amadou KOUFA. Egalement dans les recommandations de la CEN il a été bel et bien recommandé de négocier avec eux. Mais en dépit de cela le Président IBK dans son discours de clôture trouve à dire que la question d’Azawad n’a pas été réglée. Pour cela , une commission d’experts sera mise en place intégrant la CMA (forte de ses armes) le Gouvernement (auquel la CMA a toujours imposé ses vues) et la médiation internationale qui met constamment la pression sur le gouvernement.
Cette commission travaillera à huis-clos pour résoudre la question. Cela est une manière de contourner les conclusions pour légitimer une Azawad politiquement correct contre la position exprimée par la majorité des Maliens lors de la Conférence d’Entente Nationale.
Quant aux éventuelles négociations avec Iyad Ag GHALI et Amadou KOUFA, IBK a balayé cette recommandation d’un revers de main parce que les Européens à travers les ministres des affaires étrangères de la France et de l’Allemagne ont mis IBK en garde contre cette décision. Cela est une insulte à l’égard de la conférence d’entente Nationale car la question de la négociation avec Iyad et KOUFA a été discutée et la majorité des participants a décidé qu’il va falloir envisager cette option. Or le président IBK a affirmé ourbi et orbi que cela n’a été acté nulle part.
En conclusion IBK sait ce qu’il veut dans la résolution de la crise malienne, mais c’est le peuple qui ne le sait pas ce qui se passe malheureusement. La classe politique et la société civile ont baissé les bras pour une raison ou une autre, comme si toute notre capacité de réagir avait été neutralisée par un phénomène de lassitude. IBK craignant la France et la CMA a falsifié les conclusions de la conférence d’entente Nationale.
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Badou S Koba
Source: Le Carréfour