A Kouakourou depuis le jour de la fête de Tabaski, la population ne dort que d’un œil à cause de la terreur que sèment les hommes d’Amadou Koufa. Le chef de village est vivement menacé d’enlèvement pour avoir refusé de livrer un villageois. Une résistance locale est depuis lors organisée.
Tout a commencé le vendredi 1 septembre 2017, jour de la fête d’Aïd El Kebir, vers le soir, quand des djihadistes sont venus au village pour empêcher toutes les festivités des jeunes tout en exigeant aux dames de se voiler. Ulcérée par cette dictature, la population s’est révoltée et un homme armé s’est mis à tirer en direction des assaillants. Selon nos informations, l’auteur du coup de feu s’est ensuite refugié chez le chef du village pour fuir la colère des bandits armés qui ont aussitôt exigé au chef de village de leur livrer l’auteur du coup de feu, une requête que le chef de village rejettera. Face à la résistance populaire, ils se sont retirés du village sans oublier de menacer de venir kidnapper le chef de village si jamais ce dernier ne leur livre pas l’auteur du coup de feu.
Face à cette menace, le chef de village de Kouakourou a lancé un appel à tous les hommes du village pour qu’ils se préparent à affronter ces hommes qui se réclament du djihadiste malien ’Amadou Koufa qui sème la terreur dans le centre du pays depuis janvier 2015. Le lendemain soir, des militaires sont venus au village dans le cadre de leur patrouille et y ont passé la nuit, mais sont repartis le lendemain laissant les populations dans la peur d’une nouvelle terroriste.
Il faut rappeler que le 22 septembre 2015, ce sont ces mêmes bandits qui avaient fait irruption au village aux alentours de 22 heures pour kidnapper le maire. Fort heureusement, ce dernier était absent. Le sous préfet- qui était venu également pour la célébration de cette fête d’anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance -ayant appris cette nouvelle a pris la tangente dès les premiers coups de feu dans la cour du maire. Ce même jour, un jeune aide soignant du village qui revenait de la chasse, a été abattu par ces mêmes individus. En 2016, un autre jeune du village a été également abattu par ces terroristes en pleine foire hebdomadaire.
Cela fait 3 ans que les écoles sont fermées, les centres de santé sont sans médecins. Aujourd’hui, le village de Kouakourou est laissé pour compte. Ces derniers temps, les bandits forcent les femmes du village à porter le voile, quatre jours avant la fête, une vieille femme de plus de 70 ans a été fouettée car elle ne portait pas le foulard.
Kouakourou, il faut le rappeler est le chef lieu d’arrondissement de la commune rurale de Kéwa, cercle de Djenné, région de Mopti, est situé à 45 km de Mopti et à 40 km de Djenné.
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O.D.
Source: L’Indicateur du Renouveau