Le Collectif pour la Défense de la République (CDR) a pris une initiative depuis trois mois. Dénommée Alternance 2018, l’initiative vise à changer l’opinion et le comportement des Maliens à travers la sensibilisation. La première campagne a été lancée ce mercredi 6 septembre à la Maison des Jeunes de Bamako.
“Nous ne sommes pas venus pour suivre l’opinion, mais pour changer l’opinion”, a déclaré le porte parole du CDR Mohamed Youssouf BATHILY dit Ras BATH qui anime la conférence. Il était assisté par ses frères et amis principalement Boubacar YALCOUE et Tidiane TANGARA (journalistes) mais aussi par les membres du CDR venus un peu partout à travers le Mali.
En effet, selon Mohamed Youssouf BATHILY dit Ras BATH, environ un million (1.000.000) de Maliens ont atteint l’âge de voter d’après les estimations du ministère de l’Administration Territoriale. Par conséquent, ces derniers doivent se déclarer aux mairies, aux préfectures ou aux ambassades pour se munir de leur carte NINA. Seule condition, selon la loi électorale actuelle, pour jouir de ses droits civiques. C’est pourquoi cette première campagne met l’accent sur “ma carte NINA, mon arme”.
Par ailleurs, le choix de cette période pour cette campagne se justifie par la loi électorale de 2016. Ainsi, cette loi précise en son article 39 que la révision annuelle de la liste électorale s’effectue chaque année du 1er octobre au 31 décembre. En détail, le mois d’octobre est dédié à l’inscription des nouveaux électeurs sur la liste électorale. Les deux autres mois sont dédiés à radier les morts et les condamnés qui ne jouissent pas de leur droit civique. Mais aussi de rectifier les erreurs enregistrées lors de l’inscription des anciens électeurs. Donc, tous les électeurs potentiels n’ayant pas pu s’inscrire durant le mois prochain ne pourront pas choisir leur candidat en 2018.
Aussi, le CDR s’engage-t-il à sensibiliser le Malien moyen de ne plus voter pour deux mille francs (2000 FCFA), de ne plus voter pour le thé et le sucre. D’arrêter de voter pour des intérêts personnels. Mais plutôt de voter pour quelqu’un qui garantit l’avenir des Maliens avec des projets concrets et réalisables.
Pour réaliser ce Malien nouveau, le CDR élaborera une offre politique pour 2018. Selon Ras BATH, cette offre consistera à voter pour un candidat qui promet de se soigner ici tant que nos agents de santé en ont la capacité. Pour M. BATHILY, ceci permettra de renforcer la confiance entre les citoyens et le personnel de santé. Aussi, de choisir un candidat qui va convaincre ses ministres de passer une partie de leur vacance à nos sites touristiques afin de booster ce secteur. De plus, de donner mandat à un Président qui accepte de consommer les produits fabriqués localement. En achetant les meubles de nos artisans pour les bureaux. En consommant les vivres locaux.
En parallèle, il fait un clin d’œil sur les quatre ans du Président Ibrahim Boubacar KEITA à Koulouba. Le porte-parole du CDR qualifie ce bilan comme “catastrophique, lamentable, regrettable et décevant”. Pour lui, les quatre indicatrices de la croissance d’une Nation sont inquiétantes après ces quatre ans d’IBK au pouvoir. D’abord, pour Ras BATH, l’éducation est en faillite. De surcroit, l’eau est devenue une denrée rare. D’ailleurs, le Président aurait dit sur Al JAZZIRA, selon Ras BATH, qu’il regrette de n’avoir pas pu donner de l’eau potable à la majorité des Maliens. Pire, la santé et le pouvoir d’achat du Malien moyen est en bas de l’échelle.
Outre, de par son engagement, beaucoup de Maliens seraient tentés de penser que Ras BATH se présenterait en 2018. Pour cela, il dissipe les rumeurs en affirmant qu’il ne sera pas candidat.
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Yacouba TRAORE
Source: Zénith Balé
