Que peut –on retenir des quatre ans d’IBK au pouvoir ? Selon Seydou Cissé, porte-parole du Parena, le bilan des quatre ans du régime d’IBK est celui d’un pays toujours en crise contrairement à ce qu’on nous présente par embellissement les privilégiés du régime car les besoins humains existentiels du peuple malien ne sont pas satisfaits: manger, boire, se soigner, se divertir et dormir. « Ces quatre années d’IBK représentent dans l’histoire politique de notre pays les pires moments caractérisés par la désolation le désespoir et la désespérance sans précédent pour le peuple souverain du Mali », indique le porte-parole du Parena. Lisez, ci-dessous, l’intégralité de ses propos sur le bilan du président de la République à une année de la fin de son mandat.
1- Les quatre années du Président IBK, à la tête du Mali en polycrise, représentent dans l’histoire politique de notre pays les pires moments caractérisés par la désolation le désespoir et la désespérance sans précédent pour le peuple souverain du Mali.
– Au plan économique, la misère morale et physique est empirique c’est à dire visible par simple observation des Maliens et Maliennes: hommes, femmes, jeunes et enfants dans leur vie quotidienne. Par faute d’insécurité généralisée ou “résiduelle” , des pans entiers de l’économie malienne connaissent une période de désorganisation totale malheureusement de plus en plus longue et pénible surtout pour les populations du nord et du centre du pays à savoir : les foires commerciales hebdomadaires, l’élevage, la pêche, le transport, les établissements financiers ou banques, les projets et programmes de développement et ONG des fractions, hameaux , villages et villes de ces localités précitées. Pour les autres populations des localités plus ou moins stables, le panier de la ménagère n’a pas connu une amélioration contrairement à tous les indices intellectualistes et économistes que les experts magiciens du régime d’IBK inventent et se décident à vouloir cacher le soleil par leur petit doigt.
Les prix des denrées de première nécessité (riz, mil, huile, farine, sucre, arachide, lait………) n’ont pas baissé. Aussi la viande, le poisson, la location, les médicaments sont-ils à des prix hors de portée d’un nombre important de Maliens.
– Au pan sociopolitique, la cohésion sociale des communautés de la nation à travers le vivre ensemble séculaire a pris le coup le plus dur. A la confiance et la convivialité qui caractérisaient la relation des différentes communautés du Mali ont succédé la méfiance et la défiance caractéristiques du désormais pathologique vivre ensemble de celles-ci. Le développement fulgurant et inquiétant de replis identitaires dénote du degré de la polycrise que connaît notre pays mais sans que cela n’empêche les plus hautes autorités à continuer leur politique de l’autruche. L’esquive et la gestion au coup par coup, la surfacturation, le déni de réalité, de justice et le mensonge d’État sont devenus les méthodes de gestion au Mali sous l’actuel régime.
Le bilan des quatre ans du régime d’IBK est celui d’un pays toujours en crise contrairement à ce qu’on nous présente par embellissement les privilégiés du régime car les besoins humains existentiels du peuple malien ne sont pas satisfaits: manger, boire, se soigner, se divertir et dormir.
2- L’initiative du G5 est celle de la mutualisation des forces de défense et de sécurité des pays du champ immédiat du terrorisme bref de l’insécurité du grand Sahel. Cette vieille initiative c’est à dire évoquée par ATT est bonne en tant que vision mais sa matérialisation efficace ou utile reste le défi le plus important du futur immédiat à relever par les cinq pays en première ligne en terme de responsabilité régalienne dans la conquête de la souveraineté territoriale de ceux-ci. Dans cette stratégie de défense commune africaine, le Mali l’épicentre et jusqu’ici, hélas , le maillon faible de la lutte contre le terrorisme d’où sont préparées les attaques de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Burkina Faso, est condamné à prendre toute sa responsabilité pour l’honneur et la dignité des Maliens. Le commandement est confié au Mali un honneur à la fois exaltant et redoutable car on nous donne ainsi la tête du lion à abattre. Cela voudrait dire une fois de plus que la sécurisation du Mali et du Sahel revient d’abord au Président du Mali avant qu’elle ne soit la préoccupation des autres chefs d’États africains et par ricochet celle de la France.
Enfin le moment de l’acte est arrivé pour IBK qui excelle, à présent, dans le bavardage pédant et inaudible pendant que la situation sécuritaire du sahel continue de pourrir pour et par le Mali et cela par sa mauvaise gouvernance de ladite question.
3- Au sujet du retrait du projet référendaire, les autorités maliennes ont capitulé devant la détermination du peuple à les en empêcher. Ce retrait ou sursis est la plus importante défaite politique du régime qui sera inévitablement suivie de celles électorales car le peuple se réveille après en avoir eu marre des déviations et dérives en tous genres du régime dans la conduite des affaires publiques.
Attention le peuple a refusé qu’il soit maintenu chameau pendant tous les cinq ans……….désormais il a décidé de devenir lion.
En définitive, au regard des quatre ans de bilan sombre a tous points de vue du Président IBK, il est certain que l’alternance va s’opère au Mali à l’issue de l’élection présidentielle de 2018.Le peuple souverain du Mali peut et doit sanctionner celui qu’il avait considéré comme l’homme de la situation en 2013. Le désespoir a fini par supplanter l’espoir que le peuple avait placé en lui.
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Source: Le Républicain