Engagé contre le CFA, Kemi Seba, activiste panafricain franco-béninois, a brûlé un billet de 5000 francs CFA, lors d’une manifestation, déroulée, fin mois dernier, à Dakar, au Sénégal. Après son arrestation par les autorités judiciaires sénégalaises, il a été libéré le 29 août 2017. Eu égard à ces genres de contestations, l’avenir de cette monnaie africaine n’est-il pas menacé?
Comme il fallait s’y attendre, les défenseurs du franc CFA bondissent de partout en Afrique. Parmi eux, des Présidents et des anciens ministres.
Le Président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, a effectué une visite de quelques jours en France, la semaine dernière, où il a rencontré son homologue français Emmanuel Macron pour parler du sort à réserver à cette monnaie commune à 14 Etats africains, le franc CFA. Sans surprise, le N°1 Ivoirien a plaidé pour étendre cette monnaie vomie par la jeunesse africaine à l’espace CEDEAO.
Dans la même dynamique, l’ex Premier Ministre béninois, Lionel Zinsou, a défendu, lui aussi, le CFA, en critiquant l’acte commis par Kemi Seba. A l’en croire, la stabilité monétaire des pays africains n’intéresse pas les activistes.
A Bamako, l’acte de Kemi Seba a été largement commenté sur les réseaux sociaux. Même si des billets de Banque n’ont pas été brûlés, il faut reconnaître que Kemi Seba a été soutenu.
A l’image du Président ivoirien, ADO, de l’ancien Premier Ministre béninois, Lionel Zinsou, et d’autres, tous, défenseurs du CFA, largement bénéficiaires de cette monnaie ne peuvent dire le contraire que de défendre son maintien en Afrique, malgré toutes ces années d’indépendances.
Incapables de mettre une monnaie commune pour le continent noir, les Dirigeants africains, seuls bénéficiaires du CFA, sont contre l’émergence de l’Afrique.
La jeunesse consciente africaine ne se laissera pas faire.
A suivre…
monnaie meurt
Habi Sankoré
Source: Le Soft