Mardi dernier, le ministre du Développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, a lancé officiellement le plan d’urgence de développement industriel qui couvre la période d’août 2017 à juillet 2018, soit une durée d’un an. D’un coût total de plus d’un milliard de nos francs, ce plan sera financé à la fois par le Budget national et des partenaires du Mali. Mais pourquoi donc un plan d’urgence ?
Le plan annuel d’urgence a été élaboré par le ministère du Développement industriel en vue d’accélérer le processus de développement industriel du Mali. Il s’agit donc “d’un ensemble d’activités concrètes à mettre rapidement en œuvre dans le cadre de l’opérationnalisation de la Déclaration de politique générale de Monsieur le Premier ministre” affirme le ministre Mohamed Ali Ag Ibrahim.
De façon plus précise, il s’agit de prendre des mesures urgentes en vue de : l’amélioration du cadre législatif et réglementaire, le renforcement de la base industrielle du pays avec une plus grande implémentation de la démarche qualité au sein des entreprises, la promotion de la propriété industrielle, le soutien à la compétitivité des unités existantes, la mise en place d’un environnement incitatif, etc.
Cela semble être du déjà entendu s’empressent de dire certains, mais l’originalité qui est aussi la clé de la réussite de ce plan d’urgence de développement réside dans l’accélération du processus de prise de décisions et la promptitude à poser les différents actes identifiés comme incontournables pour faire de l’industrie malienne un vrai levier de développement.
L’on se rappelle bien que l’urgence de mesures courageuses et innovantes à prendre rejaillissait à chaque fois que le ministre du Développement industriel descendait sur le terrain dans le cadre des visites des unités industrielles pour s’enquérir de leurs préoccupations.
En effet, à maintes reprises, le ministre Mohamed Ali a eu à rassurer les industriels que des mesures urgentes devraient être prises pour répondre à leurs doléances pour trouver les réponses idoines aux questions soulevées et aussi pour lever des contraintes imposées par l’Uemoa et la Cédéao dans le cadre de dispositions communautaires handicapantes pour le Mali, en tant que pays de l’Hinterland. Ce plan d’urgence du développement industriel constitue, dans une certaine mesure, le condensé de toutes ces mesures promises pour booster le secteur industriel, en attendant que certaines dispositions, qui nécessitent d’abord des discussions sérieuses au sein de l’Uemoa et de la Cédéao, puissent voir le jour.
Il faut remarquer que la majeure partie des actes à poser pour l’accélération du processus de développement industriel nécessite l’engagement de plusieurs départements ministériels, au vu de leur caractère transversal. La formalisation de la démarche empreinte d’urgence dans un document, lequel est aussi une déclinaison de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, ne pourra que faciliter l’émergence des mesures et activités urgentes attendues.
De toute façon, c’est un pas de plus vers la construction d’un tissu industriel compétitif pour non seulement survivre, mais rayonner dans un espace régional de plus en plus exigeant.
Avec le lancement officiel de ce plan annuel d’urgence, c’est donc un vrai défi que doit désormais relever le ministère du Développement industriel qui sera jugé aux actes, donc aux résultats. Le ministre Mohamed Ali Ag Ibrahim prouve bien qu’il en a conscience, lorsque s’adressant aux chefs de service de son Département, il les invite “à se surpasser pour réussir, dans les meilleurs délais possibles, le challenge qui nous attend “ avant d’ajouter : “Je rappelle que vos performances seront évaluées à l’aune des résultats tangibles que vous aurez atteints dans la concrétisation des objectifs qui vous sont assignés”.
Fini donc l’état des lieux ponctué par beaucoup de visites d’unités industrielles, en plus d’une journée de concertation avec les industriels pour recueillir leurs préoccupations et suggestions, entre autres activités menées par le ministère du Développement industriel qui passe maintenant à la vitesse supérieure pour poser les actes justes, en vue de l’accélération du développement de l’industrie malienne.
“Nous espérons pouvoir vous inviter un jour pour vous rendre compte de ce qui a été fait” a dit le Ministre à l’endroit de la presse. Rendez-vous est donc pris pour le bilan.
Politique nationale développement industriel ministre Mohamed Ali passe vitesse supérieure
A.B. NIANG
Source: Aujourd’hui-Mali