Ni plus ni moins, le régime de sanction au Mali, dont la résolution a été récemment votée par le Conseil de sécurité de l’ONU, est une mesure orchestrée par la France pour contrer les actions du Gal El Hadj Gamou, un des obstacles aux ambitions françaises dans le Sahel.
Mardi 5 septembre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté une résolution sur le Mali, instituant par conséquent un régime général de sanctions à l’encontre de tous ceux qui obstrueront la paix par la violation de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, par le cessez-le-feu, les attaques contre les forces armées maliennes et les Casques bleus et les cas de violation des Droits de l’Homme, ou par l’obstruction de l’acheminement d’aide humanitaire.
Les sanctions prévues vont de l’interdiction de voyages et de gels des avoirs des entités ou des personnes responsables.
Beaucoup d’interrogations taraudent les esprits sur l’applicabilité réelle de ces mesures, quand on sait que les pléiades de mesures prises antérieurement n’ont touché aucun des violateurs de l’Accord, notamment la Coordination des Mouvements de l’Azawad.
En effet, ce mouvement est en majeure partie responsables des entraves à la paix au Mali, vu qu’elle est et constitue le nœud gordien de la mise en œuvre de l’accord. La CMA n’a jamais accepté l’installation des autorités intérimaires et le MOC dans certaines zones du Nord.
Elle s’est opposée au retour de l’Administration à Kidal où elle veut régner en maître absolu.
Quant au cantonnement des anciens combattants des groupes armés, il demeure dans les oubliettes, la CMA n’ayant pas accordé ses violons.
Récemment, elle s’est affrontée à la Plateforme à Kidal. N’eut été la trêve de 15 jours signée le 23 août, laquelle fut prolongée par la suite, la région serait sous le feu de fusils.
Si la Coordination des mouvements de l’Azawad salue cette nouvelle donne et s’en réjouit, c’est parce qu’elle ne sera inquiétée, d’autant plus que son parrain français, porteur du projet de résolution, lui assurera la protection.
En acceptant de porter ce projet, la France ne viserait autres personnes que le Général El Hadj Gamou, qui demeure le principal obstacle à la réalisation des ambitions françaises dans les régions du Nord du Mali.
A la tête du Groupe Autodéfense Touareg Imghad et Alliés (GATIA), l’officier n’a jamais lâché du lest devant tout ce qui pourrait entraver la survie de son peuple dans la région.
Sous l’instigation de la France, le Gal Ag Gamou a été, il y a quelques mois, rappelé à Bamako, pour des raisons que le Malien lambda ignore. Alors que son mouvement, le GATIA, était sur le point de mettre fin à l’occupation de la ville de Kidal par la CMA.
A maintes reprises, les actions lancées par ce groupe pour débarrasser certaines zones du pays des mouvements terroristes sont généralement stoppées par des éléments barkhanes.
Même scénario contre les Forces armées maliennes qui sont souvent empêchées de mener efficacement leurs missions de sécurisation.
REGIME SANCTIONS vise Aladji Gamou
D.C.A
Source: Le Soft