Accueil Politique 4 ans d’IBK à Koulouba : Le chaos !

4 ans d’IBK à Koulouba : Le chaos !

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Corruption généralisée, laxisme, népotisme, pillage en bandes organisées du Trésor public, surfacturation, pilotage à vue des affaires de la nation, accaparement des terres… Le Mali, sous le règne de l’homme de tous les espoirs élu en 2013,  est une poudrière qui peut exploser à tout moment et dont les conséquences seront terribles pour un Etat aussi fragile qu’est le nôtre.  Jusqu’à quand le peuple malien va-t-il impuissamment assister à la mort programmée de sa patrie par la mafia constituée le 8 juin 1992 dont le seul souci est de dépecer le Mali sur l’autel de ses intérêts sordides et haïssables ?

Le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), qui vient de célébrer ses quatre(4) ans à la tête de l’Etat malien le 4 septembre, est de la race des hommes politiques maliens dont on ne peut rien  attendre de bon dans la conduite des affaires de la cité. Pur produit du système ADEMA, parti qui a liquidé le Mali jusqu’au fondement de la société, c’est-à-dire les valeurs morales, IBK ne pouvait être qu’un danger pour la République. Il n’a  fait que du copier-coller de la périlleuse gestion de son ancienne formation politique dont on ne retient d’elle que du gaspillage des fonds de l’Etat, de la confiscation des acquis du peuple, du partage du restant des sociétés et entreprises d’Etat au nom d’une prétendue privatisation qui a jeté des milliers de chefs de famille dans la rue. Malheureusement, ceux-ci continuent encore de courir derrière leur  maigre indemnité et autres avantages financiers liés à leur licenciement. C’est le cas de l’Huilerie cotonnière du Mali (HUICOMA), une société qu’on a délibérément vendu alors qu’elle n’était pas déficitaire. Résultat: l’acquéreur, Aliou Tomota, un prête-nom, a croulé l’HUICOMA qui faisait la fierté de Koulikoro. Et dès lors, c’est la misère rampante dans la cité de Méguétan.

 

L’école, les ressources humaines sont passées par là. Le parti ADEMA, à sa tête IBK (1994-2000) et Premier ministre durant six ans sur les dix ans des deux mandants du vrai faux chantre de la démocratie Alpha Oumar Konaré, a sciemment démantelé ces  trois secteurs vitaux de la nation (l’école, la santé et l’armée) pour se donner à cœur joie dans le vol crapuleux des biens de l’Etat. Cette pratique éhontée et malhonnête a été la rampe de lancement de la création de la petite bourgeoisie compradore que leurs mentors occidentaux leur avaient demandé une fois qu’ils auront les rênes du pouvoir. Uniquement dans le but de s’approvisionner aux produits pourris de l’Europe qui inondent le marché malien. La destruction de l’école et des ressources humaines ont été un tremplin pour eux de faire de  notre société comme les sociologues aiment à le dire la reproduction sociale. Ce qui sous-entend que leurs enfants doivent leur succéder et tant pis pour les autres Maliens qui doivent se contenter des tâches subalternes.

Comment peut-on  attendre du miracle de la part du président IBK qui a semé la mauvaise graine quand il était le plus puissant Premier ministre et président de l’ADEMA-PASJ  pour sortir le Mali de leur mauvaise gestion ? Son arrivée à Koulouba n’augurait rien de bon, sauf du chaos dans lequel son pilotage à vue de la gestion des affaires du pays nous a conduits et du tâtonnement dans la prise des décisions au profit des intérêts supérieurs de son pays. Il ne s’est jamais montré à la hauteur des missions régaliennes de l’Etat à lui confiées par le peuple malien en 2013. Ce qui fait qu’aujourd’hui le laxisme et le laisser- aller se sont installés dans le pays. L’autorité de l’Etat à laquelle il tenait comme à la prunelle de ses yeux est devenue son dernier souci. Il s’en moque d’ailleurs. Ce qui est sûr et certain, IBK ne peut pas restaurer l’autorité de l’Etat dans la mesure où le pays est géré par sa famille qui distribue les marchés à tête du client et intervient dans les nominations des cadres à des postes juteux.

 

Les scandales politico-financiers auxquels son ancien parti (ADEMA) nous avait habitués ont fait leur retour avec force. Le président IBK s’est embourbé avec les affaires d’achat d’avion présidentiel, d’équipements militaires, de la rénovation du palais présidentiel, de l’engrais ‘’frelaté’’. Ces affaires mafieuses dans lesquelles étaient impliquées  sa famille et ses proches collaborateurs ont mis à nu l’incapacité de l’homme qui avait déclaré 2014, année de la lutte sans pitié contre la corruption. Ce n’était qu’un effet d’annonce et de faire croire au peuple malien qu’il n’avait pas mis au placard le changement que celui-ci attendait de lui. D’ailleurs, tous ceux qui  avaient été cités dans ces scandales financiers, au lieu d’être sanctionnés, se sont vus monter en grade dans la hiérarchie de la mafia. Certains ont été félicités par le chef avant de les nommer dans les organismes internationaux. D’autres ont hérité des postes plus juteux dans l’administration publique.

 

Quant à la gestion de la crise  qui sévit dans le nord de notre pays, no comment ! Il a abandonné le pays entre les mains  des criminels, des narcotrafiquants, des preneurs d’otages. Aujourd’hui, avec la complicité du président IBK, ils ont transformé le Nord en no man’s land, où ils s’adonnent à leur sport favori, le trafic de drogue, d’armes, de cigarettes au vu et au su de la force Barkhane. Ceux-ci sont plus écoutés que ceux qui sont restés fidèles à la République. Ils bénéficient de tout de la part d’IBK qui avait juré qu’il ne va jamais prendre langue avec eux tant qu’ils portent des armes. Non seulement, il a signé un accord avec les bandits armés jusqu’aux dents sur la table de négociation mais il continue de les recevoir à Koulouba toujours en armes. Et malgré l’accord de partition signé à Alger qui prévoyait leur désarmement, ils sèment toujours la désolation au sein de la population qui ne demande à IBK que sa protection.

 

Par sa gestion calamiteuse, le chaos s’est installé partout. Et le malheur est que le président IBK ne  se rend  même pas compte que le  Mali  est assis sur une poudrière prête à sauter à tout moment. Ce qu’on peut  retenir c’est que  l’éléphant annoncé est arrivé avec le pied cassé. Ce qui fait que les dégâts ne se comptent plus au bout des doigts.

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Yoro SOW

Source: Inter de Bamako

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