La déception est grande, très grande ! Mais, les pratiques continuent de plus belles à asphyxier toute une Nation. Chaque année de vote, le peuple se décide, il l’annonce à visage découvert et sur tous les toits du monde : « Ils nous ont berné. Ils paieront chers ». Cette forte aspiration pour le changement, ne tardera pas à laisser place au renouvèlement de la confiance à X ou Y tant décrié dans le passé récent. Ce peuple transformé en un bétail électoral, tel un enfant, se fait toujours avoir suite à des gestes insignifiants des politiques suivis de leur charlatanisme politique. Ils donnent sucre, thé, pagnes, un peu d’argent… aux jeunes, aux notables et promettent une fois élu ou réélu de balayer d’un revers de main tous les maux qui gangrènent l’environnement. Pendant plus de 20 ans, voilà à quoi le peuple malien est confronté.
Dans ce jeu, le mandat d’IBK a le plus choqué. Et un peu partout, le peuple se dit cette fois-ci déterminé à prendre son destin en main. Il ne veut plus léguer son pouvoir à un individu et après observer ce dernier faire de son avenir un jouet.
Exprimer son indignation est un acte salutaire, mais sanctionner les maux qui occasionnent la déception est encore patriotique.
Pour l’avenir, à commercer par les élections de 2018, le citoyen malien doit se donner deux missions : accepter d’accord, lui-même, de changer ensuite refuser de donner sa voix à un individu (candidat) en échange des gestes insignifiants et des promesses creuses.
Edito Combattre charlatanisme politique
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays