Intervenant mardi à l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président malien Ibrahim Boubakar Keïta est revenu sur les longues négociations qui ont mené à la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, selon un communiqué publié par l’ONU.
Depuis la mise en œuvre de l’accord, assure-t-il, la situation générale a connu des progrès fort appréciables. Il a donné pour exemple que les autorités intérimaires et les collèges transitoires sont opérationnels dans cinq régions du Nord du Mali. Il a aussi pointé le retour de l’administration à Kidal, grâce à l’appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), tout en se préoccupant d’un nouveau front à pacifier au centre du pays.
Le président malien a souligné que la dégradation de la situation sécuritaire au Mali et au Sahel continue à représenter une menace réelle pour la paix et la sécurité internationales. Et de pointer le terrorisme, l’extrémisme violent, le trafic de drogues, d’armes et de personnes, orchestrés par des groupes du crime organisé qui disposent de moyens financiers, matériels et logistiques importants.
“Aucun pays ne peut, seul, faire face à ces menaces transfrontalières”, a-t-il déclaré en se félicitant de la création du G5 Sahel, réunissant le Mali, le Burkina-Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Le G5 Sahel a notamment mis en place une Force conjointe, dont les premières opérations devraient débuter en octobre 2017.
M. Keita a attiré cependant l’attention sur la question du financement durable de cette Force, et invité les pays amis et organisations internationales à la Conférence internationale de planification des contributions à la Force, le 16 décembre 2017 à Bruxelles. Il aussi appelé à un soutien dans les domaines de l’équipement des bataillons, du renforcement des capacités logistiques, des communications, de l’évacuation médicale d’urgence et de la lutte contre les engins explosifs improvisés.
En plus, M. Keita s’est réjoui de l’adoption au Conseil de sécurité de la résolution 2364 du 29 juin 2017, qui a renouvelé le mandat de la MINUSMA, ainsi que la résolution 2374, qui instaure un cadre juridique d’un régime de sanctions contre les auteurs d’actes entravant la mise en œuvre de l’Accord de paix.
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Source: Xinhua